8 septembre 2024, 23ème dimanche du Temps Ordinaire, Année B

Homélie
« Effata ! », c’est-à-dire : « Ouvre-toi ! »
Chers frères et soeurs, bien-aimés dans le Christ, les textes de ce 23ème dimanche du temps ordinaire, année paire, nous demandent de nous ouvrir, avec foi, à l’espérance d’un monde de justice et de paix. Un monde d’Amour, de joie et de fraternité !
Il y a peu, nous étions comme le peuple d’Israël en exil à Babylonne. Au bord du Komo ou de l’Ogooué, nous étions assis et nous pleurions. “On va encore faire comment ! ” était le refrain national qui se reprenait en choeur de villes en villes et de villages en villages à travers tout le pays. Impuissants, nous étions plongés dans des attitudes et des comportements défaitistes et fatalistes. Mais, le Seigneur, lui, n’avait pas encore dit son dernier mot.
Pourtant par le ministère prophétique de l’Eglise catholique au Gabon, le Seigneur a parlé comme il parle dans le livre d’Isaïe : ” Dites aux gens qui s’affolent : « Soyez forts, ne craignez pas. Voici votre Dieu : c’est la vengeance qui vient, la revanche de Dieu. Il vient lui-même et va vous sauver. » Oui, chers frères et soeurs, aujourd’hui, ce temps annoncé par le prophète Isaïe arrive enfin chez nous.
Cependant, pour que cela soit effectif et durable, il faut une réelle prise de conscience collective des responsabilités qui incombent à chacun de nous. Pour notre éssor commun vers la félicité, chacun doit, à son niveau, promouvoir la justice. Comme Saint Jacques nous l’enseigne dans la deuxième lecture entendue, ne jugeons pas les personnes et les circonstances en nous appuyant sur des faux critères. Ce qui doit nous guider dans nos jugements c’est la Loi de l’Amour et de la justice qui ne fait pas de différence entre les personnes.
Oui, bien-aimés dans le Christ, engageons-nous résolument afin que notre pays connaissent enfin des véritables temps messianiques où les boiteux marchent, les sourds entendent, les langues des muets se délient, l’eau jaillit dans les déserts, les torrents dans le pays aride, la terre brûlante se change en lac, la région de la soif en eaux jaillissantes ! Avec, foi et amour , « Effata ! », ouvrons-nous à cette espérance là.
Chers frères et soeurs, pour un Gabon plus juste et plus fraternel, ouvrons-nous à l’amitié et à la fraternité nationale et universelle. Ils sont finis les jours du repli identitaire inopérant. Luttons ensemble contre le regionalisme, le tribalisme et la xénophobie sous toutes ses formes. Signons plutôt des pactes d’amour inclusif, devenons tous frères et soeurs du nord au sud et de l’est à l’ouest. Nous sommes UN !
Que le Seigneur libère la justice et la fraternité comme il a guéri le sourd-muet de l’Evangile : « Il a bien fait toutes choses : il fait entendre les sourds et parler les muets. » Amen !

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