
Ce samedi 10 août 2024, après une veillée autour de la dépouille du Père Jean Baptiste MOUYAMBA à la cathédrale Notre Dame de l’Assomption, Leurs Excellences Mgr Jean Patrick IBA-BA, Mathieu MADEGA LEBOUAKEHAN, Basile MVE ENGONE ainsi que de nombreux prêtres, aussi bien religieux que diocésains, ont pris part à la messe concélébrée et présidée par le métropolitain de Libreville alors qu’il était 9h00.
Il faut rappeler que le Père Jean Baptiste MOUYAMBA est décédé le samedi 27 juillet 2024 à l’age, de 64 ans, devenu religieux le 8 septembre 1987 et ordonné prêtre en 1991. Le Père Jean Baptiste était vicaire à la paroisse Sainte Jeanne-d’Arc de Likouala.
Par sa naissance au ciel, le Père Jean Baptiste MOUYAMBA repose au cimetière des Pères du saint-Esprit, Bienheureux Père Daniel Brottier de Libreville. Fils du Congo Brazzaville où il a été ordonné prêtre de Jésus Christ, il n’a pas exercé en pasteur dans son pays, mais plutôt appelé en terres de mission, d’abord en République centrafricaine et ensuite au Gabon, principalement dans l’archidiocèse de Libreville. Mgr IBA-BA n’a pas manqué au nom de ces terres où le Père Jean Baptiste a missionné de lui dire merci en ces termes:«Père Jean-Baptiste, nous te disons merci pour la mission ici Gabon et ailleurs».

Nous publions ici l’homélie de Mgr Jean Patrick IBA-BA :
Missionnaire dans la congrégation des Pères du saint Esprit, il était vicaire à la paroisse Sainte Jeanne-d’Arc de Likouala.
Excellence Mgr Mathieu MADEGA LEBOUAKEHAN, Évêque du diocèse de Mouila,
Excellence Mgr Basile MVE ENGONE, archevêque émérite de Libreville ,
Père Pierre BILONGO, Provincial du Congo,
Père Astinax OBAME NGUEMA, Provincial Gabon- Guinée Equatoriale,
Chers parents biologique du Père Jean Baptiste MOUYAMBA,
Chers(es);religieux,religieuses, bien-aimés.
L’Évangile que nous avons lu, j’ai préféré commencer quelques versets avant, avec cette demande que nous connaissons bien: “Bon maître, que dois-je faire pour avoir la vie éternelle en héritage ?” C’est la question qui ouvre l’une des grandes sections dans le chapitre 10 de l’évangile de Saint Marc.
Frères et sœurs, bien-aimés, au moment où nous accompagnons le Père Jean-Baptiste à sa dernière demeure, nous voulons fortement confesser notre foi en la vie éternelle. Nous sommes des pèlerins ici-bas et notre foi nous dit que nous sommes en marche vers la cité du ciel, notre patrie. Alors dit saint Paul: “il ne veut pas que nous pleurions, que nous soyons abattus comme des païens qui n’ont pas d’espérance, nous croyons ceux qui se sont endormis, Dieu par Jésus les emmènera avec lui. Réconfortez-vous donc les uns les autres”.
Le jeune homme riche, nous dit l’Évangile, devint tout sombre et s’en alla tout triste, car il avait de grands biens.
Frères et sœurs, bien-aimés, en devenant religieux dans la Congrégation des Pères du Saint-Esprit, notre frère Jean-Baptiste a fait le choix libre d’aimer et de servir Dieu, dégagé des attaches des biens terrestres pour vivre le détachement dans le don de sa vie en recherchant avant tout les réalités d’en- haut.
En suivant la voix du bon berger, le Père Jean-Baptiste s’est abandonné et a offert sa vie en devenant prêtre pour proclamer la Bonne Nouvelle de l’Évangile et offrir le saint sacrifice pour le salut du monde.
Frères et sœurs bien-aimés, oui, il faut du courage et de l’audace pour être missionnaire en ces temps où la foi est moquée.
Nous saluons la présence et l’œuvre missionnaire du Père Jean-Baptiste qui, avec discrétion et humilité, a donné sa vie pour nous ouvrir à la joie de l’Évangile, la joie de croire, la joie de se donner.
Après avoir entendu Jésus répéter par trois fois à ses disciples :”comme il est difficile d’entrer dans le royaume de Dieu”. Pierre, au nom des douze, s’exclame sans revendication aucune:” Voilà, Seigneur que nous avons tout quitté pour te suivre”. Ce passage nous révèle l’autre dimension du missionnaire, la plus connue d’ailleurs :“tout quitter” pour suivre Jésus et le Christ va compléter le “tout quitter” de Pierre et va également rassurer ses amis; ce tout quitter est toujours” quitter à cause de moi et de l’Évangile”. c’est la motivation première et essentielle de la disponibilité du missionnaire, et la réponse attachée à cette mission est recevoir le centuple en ces temps déjà, avec des persécutions et la vie éternelle. Il y a deux défis :
Le premier défi c’est la durée dans la fidélité à la mission malgré les persécutions et toutes les contraintes liées à l’évangile, et que saint Paul énumère dans ses écrits: “danger des bandits, danger sur les routes, les fleuves, la faim, le dénouement, le manque de sommeil”; Malgré cela, l’envoyé de Dieu est appelé à durer dans la fidélité du don de sa personne à Dieu et à l’Église.
Le deuxième défi c’est de tout quitter. Ce tout quitter c’est toujours un chantier non livré, marqué par la faiblesse humaine mais en même temps aussi la conversion permanente.
Frères et sœurs bien-aimés, ce qui nous reste puisque nous ne pouvons pas évoquer les mérites; c’est l’assurance de la vie éternelle et surtout la grâce de la miséricorde du Seigneur.
Père Jean-Baptiste, nous te disons :merci pour la mission ici Gabon et ailleurs.

Que le Seigneur qui t’a accueilli et que tu as servi dans les pauvres et les petits te pardonne tous tes péchés et t’accueille auprès de lui.
Au nom du Père du Fils et du Saint-Esprit