Méditation pour la Solennité de l’Assomption de la Vierge Marie.

Messe du Jour :
Ap 11, 19a ; 2, 1-6a. 10a ; Ps 44 ; 1Co 15, 20-27a ; Lc 1, 39-56.
« Le Mal n’aura pas le dernier mot »
Bien-aimée (e)s dans le Seigneur, les textes de ce jour nous révèlent que l’Assomption est expression de la Victoire de Dieu sur le Mal. Du latin « assumere » signifiant « être porté » ou « prendre avec soi », l’Assomption désigne que Marie, au terme de sa vie a été portée corps et âme au ciel, elle est rentrée dans la gloire du Père, portée par les anges. Marie n’a pas connu la corruption du corps. Le psaume 16 nous le rappelle « Car tu ne peux abandonner mon âme au shéol, tu ne peux laisser ton fidèle voir la fosse » Ps 16, 10. L’absence de corruption est une preuve de la victoire sur le Mal de la Vierge Marie. La première lecture sur laquelle nous allons nous appesantir nous le révèle. Elle met en exergue, une femme enceinte face à un dragon rouge-feu ayant 7 têtes et 10 cornes, et sur chaque tête un diadème. Le premier niveau d’interprétation nous fait penser au chapitre 3 du livre de la Genèse sur l’épisode de l’opposition entre la femme et le serpent où il est dit que la descendance de la femme remportera la victoire sur le serpent. Si la femme a échoué au début en se faisant tromper dans la Genèse par le serpent, l’Apocalypse nous révèle sa victoire sur le dragon. Le deuxième niveau d’interprétation, nous montre que la femme a souvent été perçue comme représentation du peuple de Dieu chez Isaïe (54 et 60) et Osée (2, 21-25). Il s’agit pour eux de parler d’une femme qui a enfanté le Messie ou les croyants. Dans l’Apocalypse il s’agit de l’Eglise face au dragon rouge-feu. Le rouge est expression de la violence, les 7 têtes représentent Rome la ville aux 7 collines et les dix têtes expriment les 10 empereurs qui se sont succédé après le tyran Néron. C’est l’expression du pouvoir romain qui s’oppose à l’Église qui ne veut pas embrasser leur logique, celle du culte impérial consistant à considérer que l’empereur est divin (Dominus et Deus noster). La victoire finale avec l’élévation de l’enfant au ciel signifie la victoire de Jésus sur le Mal. De ce passage, nous retenons que la femme est expression de la vie, c’est elle la gardienne de la vie et c’est pourquoi le mal s’attaque à elle. Célébrer l’Assomption, c’est s’opposer à tout pouvoir qui veut détruire la vie. Célébrer l’Assomption c’est affirmer que nous sommes les promoteurs de la vie et non de la mort. Célébrer l’Assomption, c’est affirmer que tout royaume tyrannique est voué à l’échec car seul le Dieu de Justice règne. Que le Seigneur nous donne la grâce d’être des promoteurs de la victoire de Dieu sur le Mal. Notre Dame de l’Assomption priez pour nous !
Abbé Pamphile ASSOUMOU MVOMO

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *