Textes : 1 Co 1, 1-9 ; Ps 144 ; Mc 6, 17-29.

Bien-aimée (e)s dans le Seigneur, nous célébrons aujourd’hui le martyre de Saint Jean-Baptiste. Étymologiquement, le martyr vient d’un verbe grec μάρτυρεω (marturéo). Il signifie témoignage, celui qui meurt à cause d’une vérité qu’il défend. Justement Jean le Baptiste va payer de sa vie la vérité de ses propos. Il a osé dire à Hérode Antipas le tétrarque de Galilée qu’il n’a pas le droit de prendre la femme de son frère Philippe, la dénommée Hérodiade. Selon l’historien Flavius Joseph dans Antiquités juives, Hérode Antipas se rendant à Rome, il avait fait un détour au Royaume de son frère Philippe et avait vu Hérodiade. Les deux se sont promis de se mettre ensemble. L’historien ajoute que Hérodiade était la nièce des deux frères. C’était une femme assoiffée de pouvoir. Comme Hérode Antipas avait une plus grande part de pouvoir par rapport à son frère, elle avait choisi de s’unir à lui et d’abandonner son premier foyer. Au retour de Rome, Hérode Antipas qui lui, également avait une femme, la fille du roi Arétas, un nabatéen a abandonné sa femme pour se mettre avec Hérodiade. Hérodiade n’aimait pas Jean-Baptiste, la parole de ce prophète lui rappelait ses déboires. Sa parole était trop tranchante. C’est pourquoi, lorsque l’occasion s’est présentée avec la danse de sa fille Salomé qui a plu au roi Hérode Antipas, elle lui a dit de lui demander la tête de Jean celui qui baptise. Du coup la parole tranchante a été tranchée. Bien-aimée (e)s dans le Seigneur, le choix de la vérité a un prix, quand on choisit de dire la vérité, on est parfois amené à résister jusqu’au sang (He 12, 4). Par son martyre, Jean le Baptiste trace par anticipation la route à Jésus-Christ. Le précurseur précède le sauveur qui le suivra sur cette voie. Tous deux ont été tués pour avoir dit la vérité. Ils ont refusé de se ranger dans le camp de l’oppresseur en dénonçant les méfaits de leurs sociétés. En ce jour, pensons à tous ces martyrs de la vérité, à tous ces hommes et femmes qui ont luttés pour la vérité. Que le Seigneur se souvienne de leur sacrifice et qu’il les récompense par la vie éternelle. Amen !
Abbé Pamphile ASSOUMOU MVOMO