Méditation du 9 septembre 2024

Réf: 1 Co 5, 1-8: Psaume— Ps 5, 2-3, 5-6ab, 6c-« 7, 12; Lc 6, 6-11

 » il faut livrer cet individu au pouvoir de Satan, pour la perdition de son être de chair ; ainsi, son esprit pourra être sauvé au jour du Seigneur. »
Chers frères et soeurs lecteurs et lectrices du journal le chemin, les textes de ce lundi de la 23ème semaine du temps ordinaire, année paire, nous donnent de comprendre que dans un cas d’inconduite ou de péché grave, il est important de prendre certaines mesures conservatoires pour le bien de la communauté, mais aussi pour le bien de l’âme du coupable. En définitive, on lutte contre le péché et le mal, mais pas contre les personnes. C’est aussi dans ce cadre là que certaines ruptures sont nécessaires. En effet, si une relation expose mon âme et mon esprit à la perdition, il est impérieux de la rompre, sans délai, pour le bien de tous !
D’où cette recommandation de Saint Paul aux Corinthiens :  » il faut livrer cet individu au pouvoir de Satan, pour la perdition de son être de chair ; ainsi, son esprit pourra être sauvé au jour du Seigneur. » C’est là l’expression de la pédagogie de Dieu. La sanction divine ne vise pas la mort du pécheur, mais qu’il se convertisse et qu’il vive :  » Moi qui suis vivant, dit le Seigneur, je ne veux pas la mort du pécheur, mais qu’il se repente et qu’il vive (Ez 18, 23) « 
Chers frères et soeurs, l’inconduite que Paul dénonce dans la première lecture existe encore aujourd’hui : une personne qui vit avec la femme de son père. Un père qui fait des enfants avec sa propre fille, un père qui viole ses propres enfants, garçons et filles, des frères et soeurs qui vivent maritalement, etc. Le plus scandaleux c’est lorsqu’on retrouve ces cas d’inconduites même au sein de nos communautés de foi. Quel mauvais témoignage ! Quel mauvais exemple !
Dans notre comportement général, notre but doit être toujours de faire le bien et non le mal. Nous devons toujours avoir pour but et horizon final : sauver des vies et non les perdre. C’est le sens de la question que Jésus pose aux scribes et aux pharisiens dans l’évangile de Luc que nous avons entendu : « Je vous le demande : Est-il permis, le jour du sabbat, de faire le bien ou de faire le mal ? de sauver une vie ou de la perdre ? »
En religion comme dans la vie courante, il nous arrive d’oublier ce qui est essentiel : faire le bien et sauver des vies ! Or, nous plaçons souvent d’autres considérations au-dessus de cette loi suprême du Bien et de la Vie ! On agit pour agir, en laissant de côté le but essentiel de la vie : faire le bien et sauver des vies ! On finit alors par pratiquer une religion sans coeur, ni âme et par mener une vie qui manque de saveur et de profondeur !
Oui, Dieu n’es pas un Dieu ami du mal, chez lui, le méchant n’est pas reçu. Non, l’insensé ne tient pas devant son regard. il déteste tous les malfaisants, il extermine les menteurs ; l’homme de ruse et de sang, le Seigneur le hait (Cf. Ps 5). Cette puissante invocation de protection contre la ruse, la méchanceté et les crimes de sang doit nous interpeler et éclairer notre conduite. Pour les hommes et les femmes de ce temps, nous devons être sel et lumière et notre conduite général doit édifier et inspirer la majorité de ceux et de celles qui nous voient vivre !
Prions donc les uns pour les autres afin que nous ne soyons jamais objets de scandales pour nos frères et soeurs, mais plutôt des modèles de droiture et de vérité. Amen !

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