
S. Corneille, pape, et S. Cyprien, évêque, martyrs
» Frères, puisque j’en suis à vous faire des recommandations, je ne vous félicite pas pour vos réunions : elles vous font plus de mal que de bien. »
Chers frères et soeurs, l’Eglise fait mémoire ce jour du martyr de Saint Corneille,pape, et de Saint Cyprien, évêque. Et, les textes de la liturgie nous recommandent de vivre en témoins authentiques de la foi reçue des Apôtres.
En effet, dans la première lecture, Saint Paul est indigné face au mauvais témoignage des assemblées des fidèles de Corinthe. Cette communauté a réduit le mémorial du Seigneur en une question mondaine de boisson et de nourriture, comme le font les païens lors de leurs cérémonies orgiaques. De plus, il y a des divisions entre eux ! Cette attitude est aux antipodes d’un témoignage chrétien authentique.
A contrario, c’est chez un païen que l’on retrouve finalement ce témoignage de foi authentique : « Je vous le déclare, même en Israël, je n’ai pas trouvé une telle foi ! » s’écrie Jésus dans l’évangile de Luc. Il est admiratif devant la foi du Centurion romain et il lui obtient la guérison qu’il sollicite.
Oui, chers frères et soeurs, c’est à la foi par le mérite de ses oeuvres et de sa foi que le Centurion romain obtient de Jésus la guérison de son serviteur. Il aimait la nation juive et a même construit une synagogue pour les juifs de Capharnaüm. De plus, il est d’une grande humilité et confie sa cause à l’intercession des notables juifs : » car, dit-il, je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit. C’est pourquoi je ne me suis pas autorisé, moi-même, à venir te trouver. Mais dis une parole, et que mon serviteur soit guéri ! »
Comme Saint Corneille et Saint Cyprien, martyrs, soyons, nous aussi, des témoins authentiques de la foi. Cultivons l’humilité, l’amour du prochain et la compassion à l’exemple du Centurion romain qui aimait son serviteur et a, par la foi, franchi les barrières religieux et culturelles en vue de lui obtenir guérison.
Prions les uns pour les autres, afin que nous ne soyons pas de celles et de ceux qui divisent les hommes entre eux, mais que nous soyons de véritables artisans de paix à l’image du Seigneur qui ne fait pas de différences entre les hommes : » Mais tu seras l’allégresse et la joie de tous ceux qui te cherchent ; toujours ils rediront : « Le Seigneur est grand ! » ceux qui aiment ton salut. »
Amen !
Abbé Serge-Patrick MABICKASSA