Pour notre méditation aujourd’hui, nous nous intéresserons au livre de Job, singulièrement au verset 17 du chapitre 3, où l’auteur donne une description favorable de la mort, voire des fins de la mort ou encore les raisons pour lesquelles il est souhaitable d’être dans la tombe : « Là, au séjour des morts, prend fin l’agitation des méchants, là reposent ceux qui sont exténués » (Job 3, 17).
En effet, il est intéressant de constater que dans son réquisitoire contre le jour de sa naissance ou son plaidoyer pour une mort imminente, Job décrit le repos de la tombe. Là, les méchants cessent de troubler. Lorsque les persécuteurs meurent, ils ne peuvent plus persécuter. Mieux encore, dans la tombe, les oppresseurs des hommes cessent d’irriter, de harceler et de troubler leurs semblables et leurs dépendants. Ainsi, la mort crée un état de paix dans le monde puisque les méchants, qui étaient la cause des tribulations, ne peuvent plus agir.
Là, les fatigués se reposent. Dans la tombe, les hommes se reposent de tous leurs travaux. Et un repos du péché, de la tentation, des conflits, des peines et des travaux, reste dans la présence et la jouissance de Dieu. Là, les croyants se reposent en Jésus dans la mesure où nous faisons confiance au Seigneur Jésus et lui obéissons, nous trouvons ici le repos de nos âmes, bien que dans le monde nous ayons des tribulations. Autrement dit, ceux qui étaient épuisés par les cruautés et les tyrannies de ce qui précède trouvent le repos recherché. Les troubles et les troublés, les inquiets et les soumis, les peines des grands et les travaux de l’esclave, sont ici mis en opposition.
On comprend ainsi que la mort offre à l’homme une forme de libération, une exultation et un repos auprès de Dieu. Une libération face à la méchanceté humaine et face aux fatigues du monde. Puisqu’elle donne le repos à l’âme.
Ainsi prions le Seigneur pour que nous ayons une mort qui nous procure le repos éternel. Que le Saint-Esprit nous aide à faire la volonté de Dieu.
Abbé Priscil NSOME MBEGHA