« Venez ! montons à la montagne du Seigneur, à la maison du Dieu de Jacob ! Qu’il nous enseigne ses chemins, et nous irons par ses sentiers. »
Chers frères et soeurs, bien-aimés dans le Christ, les textes de ce lundi de la première semaine de l’Avent, nous invitent à monter à la montagne du Seigneur. Cela symbolise la grande marche vers Noël où nous allons célébrer le mystère de l’incarnation, le Fils de Dieu qui prend chair dans le sein de la Vierge Marie pour se faire Emmanuel, Dieu avec nous !
Dans ce sens, « monter à la montagne » signifie également faire pénitence, renoncer au mal et quitter le péché pour aller à la rencontre du Seigneur. C’est un appel à la conversion. D’où le violet, qui, comme au temps de carême, est la couleur du Temps de l’Avent. Nous sommes invités à préparer nos coeurs à accuellir Celui qui vient au Nom du Seigneur. C’est en chacun de nous que le Fils de Dieu vient naître, afin qu’en épousant notre humanité, nous puissions être unis à sa divinité bienheureuse et glorieuse.
Il est grand le mystère de la foi !
En effet, le psaume 121, qui est l’un des 15 psaumes des montées, nous rappelle aussi que nous sommes en pélerinage sur la terre : le pélerinage vers le Royaume des Cieux. Et, la Bonne Nouvelle est que c’est l’humanité entière qui est invitée. Toutes les nations et tous les peuples sont conviés à la fête dans le Royaume du Père. D’où cette révélation de Jésus dans l’évangile de Matthieu : » Beaucoup viendront de l’orient et de l’occident et prendront place avec Abraham, Isaac et Jacob au festin du royaume des Cieux. »
La filiation à Abraham, Isaac et Jacob ne se limite plus au sang et à la chair, mais s’ouvre à l’Esprit par le lien de la foi et de la charité. Ainsi, le centurion romain et son serviteur sont autant fils d’Abraham, d’Isaac et de Jacob que les juifs eux-mêmes !
Mis dans l’évangile de Matthieu qui s’adresse à l’origine à une communauté de juifs convertis à la foi au Christ, ceci est une véritable révolution et constitue une rupture nette avec l’idée d’une élection exclusive du peuple et de la nation juive : » Vers elle, afflueront toutes les nations « , dit le prophète Isaïe. Dans un sens beaucoupo plus spirituel qu’historique et matériel, « Jérusalemen » symbolise ici le Royaume de Dieu vers lequel toutes les nations sont invitées à monter : » Quelle joie quand on m’a dit : « Nous irons à la maison du Seigneur ! » Maintenant notre marche prend fin devant tes portes, Jérusalem ! Jérusalem, te voici dans tes murs : ville où tout ensemble ne fait qu’un ! C’est là que montent les tribus, les tribus du Seigneur, «
Prions donc les uns pour les autres, afin que pendant ce temps de l’Avent 2024 nous puissions approfondir l’idée de la paix et du bonheur partagé car nous sommes tous frères et soeurs en humanité. Tous ensemble nous ne faisons qu’un devant Dieu, notre Père à tous ! Que Dieu bénisse les efforts des artisans de paix entre les peuples et les religions au quatre coins du monde : » Jamais nation contre nation ne lèvera l’épée ; ils n’apprendront plus la guerre » qu’il en soit ainsi pour notre monde qui connaît plusieurs foyers de tension, qu’il en soit ainsi pour les familles qui sont devenues de véritables brasiers et qu’il en soit ainsi pour les coeurs déchirés au-dedans et pour toutes les personnes en manque de paix intérieure : » Venez, maison de Jacob ! Marchons à la lumière du Seigneur », Amen !