
Le Gabon, sûrement, en a gardé bonne mémoire lorsque, des années durant, l’ancien Ministre des Affaires Étrangères d’Omar Bongo, et non moins diplomate de carrière Jean Ping, s’enrolait le 28 avril 2008 à l’éminent poste de Président de la Commission de l’Union Africaine (UA). Il révélait depuis Addis Abeba que la meilleure offre de l’organisme panafricain était dans son rôle de médiateur plénipotentiaire entre les Nations africaines signataires.
Mais les années passent et les horizons nouveaux s’installent dans l’immensité de notre continent, naturellement face à l’inconnu de l’Occident et de l’Asie. C’est pourquoi les ambitions des pères fondateurs de l’OUA sont devenues l’Union Africaine.
Toutefois, bien des hommes clairvoyants encore aujourd’hui sollicitent ladite posture, celle d’oeuvrer au rayonnement et à la dynamique de l’unité des nations africaines. Les candidats sont de plus en plus outillés, chevronnés et expérimentés dans leurs domaines d’action, pour célébrer la médiation dans nos milieux intégrés, afin que nul n’ignore la portée significative de la politique de l’unité.
Cette année donc, pour la énième randonnée dans le parcours des combattants pour la paix des braves, la désignation de l’homme du moment ne fera point de doute, même si l’étape charnière est l’arbitrage par les Chefs d’Etats et de Gouvernements. Peu importe le critère de choix, il y a des objectifs très pointilleux, au-delà des vicissitudes et calamités sur le continent. La résilience est de mise tant que les processus de stabilité et de pacification sont en mode dans la programmation. Au quotidien, il convient aux nations africaines de poursuivre l’élan vers la paix. Toujours est-il qu’il se pose des questions, surtout en constatant des relents de crises identitaires en vogue, les contorsionnistes avides de souveraineté, parfois des adeptes des Bricks, tout se joue sur le front de la salubrité politique et le vivre-ensemble.
Ce à quoi devrait s’atteler le prochain Président de la Commission de l’Union Africaine est de juxtaposer l’équation du passé sur le présent, et convertir l’avenir du continent africain en industrie de paix durable. C’est le bon chemin vers l’économie aplanie, et vers la communauté aboutie.
Qui donc pour succéder à Moussa Faki Mahamat à la présidence de la Commission de l’Union Africaine le 15 février 2025?
Les candidats sont tout aussi vertueux pour être confortés par les Chefs d’états et de gouvernements à cette échéance. Il s’agit de:
- RAILA ODINGA, ancien premier ministre Kényan.
- RICHARD RANDRIAMANDRATO, ancien ministre des Affaires Étrangères Malgache.
- MAHMOUD ALI YOUSSOUF, actuel ministre des Affaires Étrangères Djiboutien.
Que le meilleur gardien pour la Pax Africana l’emportecet brille sur les terres de nos ancêtres.
DEA