
Notre Dame de Lourdes
LA PUISSANCE DE LA PROVIDENCE DIVINE PRÉSERVE TOUTES LES CRÉATURES ET LA FÉCONDITÉ EST L’EFFET DE SA BÉNÉDICTION
Pour notre méditation aujourd’hui, nous nous intéresserons au livre de la Genèse, singulièrement au verset 22 du premier chapitre 12, où l’auteur met en lumière la bénédiction de Dieu sur les autres espèces que l’homme : « Dieu les bénit par ces paroles : « Soyez féconds et multipliez-vous, remplissez les mers, que les oiseaux se multiplient sur la terre » » (Gn 1, 22).
Dès l’entame de cette analyse, il est important d’observer que la bénédiction dont il est question ici ne se réfère pas aux hommes, mais bien aux autres espèces créées par Dieu le cinquième jour à savoir : les poissons et les oiseaux (la volaille). En effet, nous sommes entrés dans une nouvelle sphère de création ce jour-là, et nous rencontrons un nouvel acte du Tout-puissant.
Bénir, c’est souhaiter ; et dans le cas de Dieu, vouloir du bien à l’objet de la bénédiction. Toutefois, la bénédiction divine n’était pas simplement un souhait ; mais, ajoute Calvin, « par la simple indication de son dessein, il réalise ce que les hommes recherchent par la supplication ». Il n’était pas non plus insignifiant que les paroles de bénédiction aient été adressées aux créatures ; il a été conçu pour enseigner que « la force de la parole divine n’était pas destinée à être transitoire, mais étant infusée dans leur nature, à prendre racine et à porter constamment du fruit » (Calvin).
Donc la bénédiction prononcée ici sur le poisson et la volaille est celle d’une croissance abondante. Il s’agit de la propagation de l’espèce. Ceci notifie l’abondance de la progéniture afin que les hommes soient bien approvisionnés.
La « mer » de l’Écriture comprend le lac et, par parité de raison, les rivières, qui sont les sources des deux. Cette bénédiction semble indiquer que, alors que dans le cas de certaines plantes, de nombreux individus de la même espèce ont été créés simultanément, de manière à produire une couverture universelle de verdure pour la terre et un approvisionnement abondant en nourriture pour les animaux sur le point d’être créés – en ce qui concerne ces animaux, une seule paire, en tout cas des espèces plus grandes, fut d’abord appelée à l’existence, d’où, par la puissante bénédiction du Créateur, se propagea la multitude par laquelle les eaux et l’air étaient peuplés.
On comprend ainsi que la puissance de la providence de Dieu préserve toutes choses, et la fécondité est l’effet de sa bénédiction. La bénédiction de Dieu n’est pas réservée à un seul type d’être ou une seule race, mais à toute la création ; et elle est rendue effective ou visible par la fécondité toute abondante que nous pouvons observer.
Ainsi prions le Seigneur,u pour que nous sachions comprendre qu’il a béni toutes les espèces. Que le Saint-Esprit donne à chaque espèce de toujours produire en abondance.
Abbé Priscil Nsome