Abbé Serge-Patrick MABICKASSA
« Tout homme qui se met en colère contre son frère devra passer en jugement. Si quelqu’un insulte son frère, il devra passer par le tribunal. »
2 Co3, 15 – 4,1 3-6 ; Ps 84, 9ab ?10, 11-12, 13-14 ; Mt5, 20-26
Chers frères et sœurs, bien-aimés dans le Christ, les texte de ce jeudi de la 10eme semaine du temps ordinaire, année impaire, nous rappellent à notre devoir d’amour les uns envers les autres. Citant l’évangile de Jean, l’antienne de l’évangile du jour revient sur ce commandement essentiel : « Je vous donne un commandement nouveau, dit le Seigneur : « Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimé. »
Oui, chers frères et sœurs, comme le dit S. Paul dans la première lecture extraite de la seconde épître aux Corinthiens, les cœurs des hommes et des femmes de ce temps sont couverts d’un voile. Ils et elles sont comme empêchés d’aimer à cause de ce voile d’ignorance, d’égoïsme et d’indifférence envers les détresses des autres. Or, aimer à la façon du Christ, c’est faire don de soi pour que les autres aient la vie en abondance.
Bien-aimés dans le Christ, pour aimer à la façon du Christ, on a besoin d’être rempli de l’Esprit du Seigneur. C’est cet Esprit qui nous rendra libre, afin que nous puissions nous offrir en offrande pour le salut du plus grand nombre.
L’évangile du jour nous enseigne que la violence qui entraîne aux guerres et aux meurtres commence dans la pensée et dans le cœur de l’homme. Et avant de se traduire en acte, la guerre se révèle dans les mots. Tout commence par la colère et les injures, avant de finir en acte de violence qui engendrent la mort du frère ou de la sœur !
Cela dit, pour que notre justice surpasse celle des pharisiens, nous devons travailler au niveau de la pensée, du cœur et des paroles qui sortent de nos bouches. Si nos cœurs sont remplis de l’Esprit du Seigneur alors nous pourrons aimer comme lui. Nous pourrons nous pardonner les uns les autres. Nous pourrons nous mettre au service les uns des autres.
Prions les uns pour les autres et prions pour notre pays, afin que le Seigneur extirpe la violence de nos cœurs et de notre société. Que la culture de la vie triomphe sur la culture de la mort. Que le règne de l’amour triomphe sur le règne de la haine, des invectives, des injures et des replis identitaires. Et que le Nom du seigneur soit loué !
Amen !