
théophile : depuis le mercredi 5 mars 2025, mercredi des Cendres, nous sommes entrés dans le temps de Carême. quatre dimanches plus tard, nous entrerons dans la semaine sainte. Mon Père, j’ai une question …
Curé de brousse : Pose ta question, fils du bon dieu !
théophile : dieu n’est-il pas le Maître du temps et des circonstances ?
toutes les semaines du calendrier ne sont-elles pas saintes ? Pourquoi parler d’une semaine sainte en particulier ?
Curé de brousse : Mon cher théophile, tu as raison, dieu est le Créateur du temps. a ce titre, toutes les semaines sont saintes dans l’absolu. C’est pourquoi il y a, par exemple, la liturgie des heures pour justement sanctifier le temps dans ses grandes articulations : office des lectures, laudes, Milieu du Jour, vêpres, Complies, etc. nous aurons l’occasion providentiel d’y revenir. toutefois, dans la tradition de l’église, la semaine sainte est l’axe central de la liturgie. achevant les quarante jours du Carême, les chrétiens commémorent le combat du Christ contre le mal et sa mort sur la Croix. la semaine sainte s’ouvre avec le dimanche des rameaux et se termine avec la vigile pascale. les chrétiens orthodoxes l’appelle la grande semaine. elle est ponctuée de plusieurs grands moments …
théophile : lesquels, mon Père ?
Curé de brousse : il y a tout d’abord, le dimanche des rameaux. relaté dans les quatre évangiles canoniques (st Matthieu, st Marc, st luc et st Jean), le dimanche des rameaux est l’une des douze fêtes majeures de l’année liturgique. il commémore l’entrée de Jésus dans Jérusalem dans l’acceptation de la mort qui l’attend, donc aussi la Passion du Christ, sa mort sur la croix, et sa mise au tombeau. Jésus, en se rendant à Jérusalem pour la Pâque juive avec ses disciples, voit une foule l’acclamer comme un
roi, agitant des palmes. C’est pourquoi les fidèles catholiques apportent des rameaux à la messe, que le prêtre bénit.
théophile : et, après le dimanche des rameaux ?
Curé de brousse : il y a, le mardi saint ou le mercredi saint, la messe chrismale. il s’agit de la messe présidée par l’évêque diocésain. au cours de cette messe, il y a la bénédiction de l’huile des malades, de l’huile des catéchumènes, ainsi que la consécration du chrême par l’évêque selon le rite fixé dans le Pontical romain. Cette est concélébrée par l’évêque l’ensemble de son presbytérium. le jour suivant, on entre , à proprement parlé dans le triduum Pascal pour célébrer les mystères les plus grands de notre rédemption. on commence le Jeudi saint, avec la messe en mémoire de la Cène du seigneur ! Jésus va instituer l’eucharistie en prononçant ces paroles : «Prenez et mangez, ceci est mon corps » (Mt 26, 26) lors du partage du pain.
Puis, en leur donnant la coupe de vin, il dit : « buvez-en tous car ceci est mon sang versé pour la multitude pour le pardon des péchés » (Mt 26, 28). au cours de ce repas, Jésus va aussi se mettre à genoux devant chacun de ses disciples et leur laver les pieds. d’où le rite du lavement des pieds …
théophile : et, nous arrivons au vendredi saint …
Curé de brousse : exactement, mon cher théophile ! le vendredi de la Passion du seigneur. un peu plus tard dans la nuit, Jésus parti prier au jardin des oliviers, va être arrêté, trahi par Judas. un complot entre quelques grands prêtres et des romains va condamner à mort Jésus au milieu de la
nuit. au matin, il est alors fouetté, injurié, frappé, on lui pose une couronne d’épines sur la tête, et on le revêt d’un manteau rouge pour se moquer de lui. il est alors conduit sur une colline, non loin de la ville, sur le mont Golgotha, pour y être crucifié avec deux brigands, dont un le reconnaitra comme le Messie. selon une très ancienne tradition, l’église ne célèbre pas les sacrements le vendredi saint, à l’exception de la pénitence et de l’onction des malades. après le Chemin de Croix, il y a la célébration de la
Passion du seigneur, qui comporte trois parties : la liturgie de la Parole, l’adoration de la sainte Croix et la sainte Communion.
théophile : vous parliez de triduum, il manque un jour …
Curé de brousse : effectivement, c’est le samedi saint ou la vigile pascale. Ce jour-là, l’église demeure auprès du tombeau de son seigneur. Dans la prière et le jeûne, elle médite la passion et la mort du Christ, en attendant sa résurrection. la vigile pascale dans la nuit sainte comporte quatre parties : l’office de la lumière, la liturgie de la Parole, la liturgie baptismale et la liturgie eucharistique.
théophile : enfin, dimanche, avec la Messe du Jour de Pâques !
Curé de brousse : exactement, mon cher théophile, « le Christ est vraiment ressuscité, alléluia. a lui, la gloire et la souveraineté pour les siècles
et des siècles, alléluia, alléluia !
Une idée originale de l’Abbé Serge