
Serge-Patrick MABICKASSA
Au tribunal de première instance du chef lieu de la capitale économique du Gabon , le Parquet s’active pour la prochaine session criminelle des mineurs. Le Procureur de la République s’étonne de cette montée de la criminalité juvénile : » Ce qui naguère était le fait des adultes est malheureusement devenu aujourd’hui le fait des mineurs : vols, braquages à mains armées, violences sexuelles , coups et blessures , escroqueries en bandes organisées de tous ordres , guerres meurtrières à l’arme blanche entre gangs rivaux, consommation et vente de drogues , etc.
L’âge des plus caïds auteurs de ces actes criminels varie entre 12 et 18 ans. Quel gâchis ! »
Il y a un tel développement des gangs et des Actes criminels dans Port -Gentil qu’il est temps pour les autorités de prendre le taureau par les cornes en réprimandant les auteurs avec toute la rigueur de la Loi. Toutefois, la question de la délinquance juvénile est traversale et nécessite une résolution pluridisciplinaire. Les parents, la famille élargie, l’école, les associations, les organisations non gouvernementales, les partis politiques, les institutions de la République, les confessions religieuses et les chefs traditionnels doivent chacun prendre sa part de ce fardeau qui tend à devenir National. Toutes les localités du pays subissent les violences d’une jeunesse prise au piège des drogues et autres substances et comportements illicites. Cela finit par devenir un réel problème de santé publique. En effet, ces faits révèlent l’état de santé du corps social national. Avant que les phénomènes comme celui des Kuluna en RDC ne prospèrent au Gabon, il est temps d’inventer des solutions idoines et efficaces pour lutter contre ces criminels au biberon. Un problème d’éducation et de socialisation qui nécessite que la promotion et la défense des droits des enfants s’accompagne de la sensibilisation sur les devoirs des enfants et sur les conséquences judiciaires des Actes criminels dans la 5ème république.