Homélie de Mgr Jean Patrick IBA-BA à l’occasion des ordinations sacerdotale à la paroisse Saint Pierre de Libreville.

« Les invités de l’époux représentent les disciples de Jésus, lui qui est l’époux de l’Eglise et pour être disciple, pour être invité à la noce, et conserver la richesse novatrice de l’Évangile… »

Excellence Mgr Séverin, évêque du vicariat apostolique de Makokou,
chers fils Alain Pascalique, Daniel Simart, Ron-Pierre, Fiacre Marcel, Gilles Joan, Lévy Bertel et Mays Christopher,
Chers parents,
Chers prêtres,
Chers religieux et religieuses,
Frères et soeurs bien-aimés,
La paix du Christ…

C’est un grand moment pour l’évêque que je suis, et surtout pour ses futurs prêtres. Un long parcours et aujourd’hui finalement nous allons leur imposer les mains pour faire d’eux des prêtres. Alors, c’est une belle grâce pour notre Eglise qui est au Gabon, et l’Eglise de Jésus-Christ. Je voudrais pour répondre au curé, à son mot d’accueil, et si ma mémoire ne me fait pas défaut non plus, on ne célèbre pas pour la première fois à Saint-Pierre une ordination, je me souviens que L’abbé Eusebius alors, avait été ordonné ici à Saint-Pierre comme diacre.

Pour l’Evangile d’aujourd’hui, c’est toujours un moment important qu’est la méditation de la Parole de Dieu, parce que cette Parole là, elle nourrit nos âmes, elles nourrit nos cœurs. Cette Parole est notre Lumière sur le chemin. Cette Parole, elle est Esprit et Vie, et alors nous montons toujours avec beaucoup de grâces pour l’écoute de la Parole et pour sa méditation. Dans l’Évangile d’aujourd’hui, Saint Mathieu nous parle des disciples de Jean. Quand il dit disciples de Jean, il veut aussi dire que ses disciples là ne sont pas des disciples de Jésus, il y a déjà Jésus qui est présent qui a commencé son ministère qui a commencé à parler du royaume de Dieu. Cette proximité ou Dieu se fait, homme, Dieu se fait chair, il a commencé à avoir des disciples, et voilà que Jean a son groupe à lui, ses disciples à lui. Et alors pour nous et bien c’est déjà une perspective différente, parce que lorsque Jésus est là, lorsque le Christ est là, lorsque le fils de Dieu est là, par sa présence, cela nous oblige à l’accueillir, mais en plus ces disciples se sentent plus proche des pharisiens, ils disent nous et les pharisiens nous jeûnons. Donc déjà, ils s’écartent davantage de Jésus et leur seul préoccupation, c’est la pratique du jeûne. Pourquoi, alors que nous et les pharisiens nous jeûnons, tes disciples ne jeunent-ils pas? Chers futurs prêtres, chers parents, frères et sœurs bien-aimé, le jeûne est important c’est vrai, parce qu’il témoigne de la volonté d’être fidèle à Dieu, nous mettons notre corps dans une tension vers Dieu. le jeûne nous prépare, prépare nos cœurs à rencontrer le vrai Dieu, justement voilà que le vrai Dieu est présent dans la personne de Jésus, et il est devant eux. mais ni les disciples de Jean-Baptiste, ni les pharisiens n’arrivent à reconnaître Dieu présent dans la personne de Jésus. On peut donc se demander à quoi sert le jeune des disciples de Jean et des pharisiens s’il ne conduis pas à confesser Jésus-Christ comme vrai Dieu? Une pratique stérile, il est vrai, frère et sœurs bien-aimées que le style et la nouveauté de Jésus dérange, déstabilise et par là, je pense qu’il y a une invitation à une remise en question de toutes nos pratiques et à une nouvelle manière d’entrer en relation avec Dieu. La nouveauté qui se présente, et bien, c’est la personne de Jésus, c’est l’Epoux. L’image de la noce, évoque l’alliance entre Dieu qui est l’Epoux et son peuple l’épouse. Jésus n’est ni un autre Jean-Baptiste, ni un chef de pharisiens, Jésus affirme qu’il est l’époux définitif. En effet, en se désignant comme époux définitif, Jésus affirme que dans sa personne, c’est Dieu lui-même qui visite son peuple. Il inaugure ainsi les temps nouveaux de l’alliance nouvelle et définitive, entre Dieu et l’humanité. Le repas de noce célèbre l’amour retrouvé par conséquent, la seule présence de Jésus rend le jeune inapproprié pour ses disciples, car ce jeûne là est signe de tristesse, d’absence de l’époux, de tristesse deuil, alors que l’époux est présent et l’époux célèbre déjà les noces, il célèbre l’alliance. L’homme pardonné, réconcilier en communion avec Dieu. Pour accentuer la nouveauté radicale de Jésus et le caractère incompatible du jeûne en sa présence, l’Évangile met en exergue deux éléments de la noce, deux éléments qui font partie du rituel de toute alliance de tout mariage. Ces deux éléments sont le vin et le vêtement. Le vêtement nouveau, signe de l’appartenance au Christ ne peut être rapiécer, ni réparer car il emportera tôt ou tard, ça peut tenir un temps mais tôt ou tard, il emportera une partie…….,,, et il se produira, toujours une déchirure, plus grande plus grande qu’au paravent. Le vêtement nouveau c’est une tunique toute neuve et d’une seule Couture, une adhésion sans partage au Christ. Lorsque nous recevons ce baptême, Saint-Paul dit que nous avons revêtu le Christ, et l’habit que nous portons, cette aube que nous portons et bien c’est le signe que nous sommes ressuscité avec le Christ mort, enseveli avec lui et ressuscité. Désormais, nous sommes des êtres nouveaux. Une tunique unique d’une seule couture, qui manifeste notre adhésion à Jésus et à Jésus seul.
Le Vin nouveau quant à lui symbolise l’agir, et l’enseignement de Jésus, il ne peut être contenu dans de vieilles outres le chemin religieux séculier, incapable de s’ouvrir à de nouvelles promesses, si par malheur, notre vie n’était pas vraiment celle que Dieu veut, si ce vin nouveau nous le mettons dans de vieilles outres. Alors à ce moment-là, nous courrons le risque de tout perdre et le vin et les outres. Le vin nouveau se met dans des outres neuves.


Notre fois en Jésus doit être vécue de manière profonde et totale les invités de la noce accompagne l’époux quand il vient prendre sa fiancée pour l’amener entouré de ses amis dans sa maison. Les invités de l’époux représentent les disciples de Jésus, lui qui est l’époux de l’Eglise et pour être disciple, pour être invité à la noce, et conserver la richesse novatrice de l’Évangile, sa qualité, sa beauté et sa bonté, nous sommes invités à faire deux choses. Premièrement, il faut éviter de raccommoder, c’est un vêtement neuf qu’il nous faut. Un renouvellement de l’être qui se manifeste dans une nouvelle façon de vivre proche de sa grâce et de sa miséricorde. Cette transformation profonde de la relation avec Dieu appelle à une conversion radicale qui implique de laisser de côté les pratiques anciennes pour embrasser la nouveauté du royaume. Il s’agit de revêtir l’homme nouveau transformé par le Christ. Pour être invité à la noce, pour garder ce vêtement, pour conserver la fraîcheur de l’Évangile il n’y a pas à remplir les vieilles outres d’un vin nouveaux, ce qu’il nous faut c’est une outre neuve. Il s’agit de renouveler nos cœurs que nous soyons des outres neuves, capable d’accueillir pleinement sa grâce. Il nous faut apprendre à dépasser nos certitudes et à marcher chaque jour dans la nouveauté de la Parole de Dieu. Tout neuf, tout beau, il s’agit de tout renouveler, de changer de regard, devenir neuf pour cette invitation à la noce. Chers fils, chers futurs prêtres, chers parents, frères et sœurs bien-aimé, ce renouvellement est un défi quotidien, le défi de la fidélité à nos engagements, Il ne faut pas s’approcher de ceux qui l’enfreint, il ne faut pas non plus regarder en arrière comme la femme de Lot, parce qu’en regardant en arrière eh bien le passé peut nous paralyser et nous empêcher d’avancer. Chaque jour est un défi d’être fidèle à Dieu. Fidèle comme diacre, fidèle comme prêtre, fidèle comme évêque, fidèle comme chrétien. Frère et Sœurs bien-aimée, chers fils prêtres, en choisissant de devenir prêtre, Jésus fait de vous ses intimes collaborateurs et les fidèles intendants des mystères sacrés. Pour manifester cette réalité profonde, vous allez revêtir un nouvel habit, le vêtement liturgique du prêtre, la chasuble. Elle rappelle nous enseigne le pape Benoît XVI, la Parole de Jésus qui nous invite à porter son joug et apprendre de lui, lui qui est doux et humble de cœur. Chers fils, porté le joug du seigneur, signifie d’abord apprendre de lui, être toujours disposé à aller à son école. Depuis nous devons apprendre la douceur et l’humilité, l’humilité de Dieu qui se montre en Jésus. le pasteur, l’autorité du pasteur est une autorité qui prend sa source dans sa mission. Ce n’est pas une autorité qui écrase, mais une autorité qui fait grandir, chers fils, soyez l’image du bon pasteur qui s’applique à rassembler les fidèles dans l’unité d’une seule famille pour les conduire par le Christ et dans l’Esprit Saint à Dieu le Père. Je voudrais terminer en citant le pape Francois, le pape Francois qui parle des quatre proximités qui forment les piliers constitutifs de la vie, sacerdotale le premier pilier, c’est la proximité à Dieu qui vous a choisi qui vous a aimé qui vous a établi prêtre, selon l’ordre de Melchisédech, la deuxième proximité, c’est l’évêque, successeur des apôtres à qui Dieu a confié une portion de son peuple. La troisième proximité, c’est la proximité au sein du presbyterium une nouvelle famille où vous allez être intégré. Sentez-vous complètement intégré dans cette famille. Soyez chez vous et entretenez des liens sains d’estime réciproques de fraternité entre vous. La dernière possibilité c’est la proximité avec le peuple de Dieu ce peuple que vous êtes invité a servir, à aimer selon la grâce et la disponibilité que Dieu vous donne. Chers fils, chers futurs prêtres que la joie des noces, la joie de l’amour de Dieu, la joie d’avoir été choisie ne vous quitte jamais. Quelle colore la qualité de votre service le don de votre personnec. soyez des prêtres fidèles et heureux.

La paix du Christ!
Amen!

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