34e semaine du Temps Ordinaire C,
Lectures : Daniel 5, 1–6.13–14.16–17.23–28 ; Cantique de Daniel 3 ; Luc 21, 12–19.
Frères et sœurs,
La Parole de Dieu aujourd’hui nous parle de discernement et de fidélité. Elle nous invite à lire les signes de Dieu dans l’histoire et à rester fermes dans la foi, même au cœur de la persécution.
Dans le livre de Daniel, nous assistons à une scène étrange et solennelle : le roi Balthazar organise un festin, utilise les vases sacrés du Temple pour boire, et soudain, une main mystérieuse écrit sur le mur. Daniel est appelé pour interpréter ce signe. Il annonce au roi que son règne est pesé, jugé, et qu’il va s’effondrer. Ce récit nous rappelle que toute puissance humaine est fragile, et que Dieu est le seul vrai juge. Il voit ce que les hommes cachent. Il parle, même dans le silence, même à travers des signes inattendus.
Le cantique de Daniel nous invite à la louange : « À lui, haute gloire, louange éternelle ! » Même dans l’exil, même dans l’épreuve, le croyant chante la fidélité de Dieu. C’est une manière de résister, de garder l’espérance, de proclamer que Dieu est toujours à l’œuvre.
Dans l’Évangile, Jésus annonce à ses disciples qu’ils seront persécutés, livrés, haïs à cause de son nom. Mais il ajoute : « Pas un cheveu de votre tête ne sera perdu. C’est par votre persévérance que vous garderez votre vie. » Voilà une parole de feu. Le disciple n’est pas épargné par l’épreuve, mais il est soutenu par la fidélité de Dieu. La persévérance devient le chemin du salut.
Frères et sœurs, aujourd’hui, la Parole nous appelle à lire les signes de Dieu dans notre vie, à ne pas nous laisser séduire par les apparences, et à tenir bon dans la foi. Que notre cœur reste fidèle, notre regard lucide, et notre espérance vivante. Car Dieu est là, et il nous soutient dans le combat. Amen.
Mgr G.R.B