Mardi, 25 Juin 2024 Méditation du mardi de la 12 Semaine du Temps Ordinaire, année paire.

Réf : 2 R 19, 9b-11.14-21.31-35a.36 ; Ps 47 (48), 2-3ab, 3cd-4, 10.11cd; Mt 7, 6.12-14

Notre méditation de ce jour portera essentiellement sur le deuxième livre des Rois, singulièrement 2 Rois 19, 34 où nous avons une partie de la réponse de Dieu à la menace de Sennakérib, roi d’Assour à Ézékias, roi de Juda : « Je protégerai cette ville, je la sauverai à cause de moi-même et à cause de David mon serviteur » (2 Rois 19, 34).

Il est important de comprendre de prime abord que Sennakérib, roi d’Assour, avait le projet d’envahir Juda. Mais Ézékias comptait sur l’invention de Yahvé. Sennakérib considérait qu’il y avait suffisamment de preuves que Jérusalem tomberait dans le fait que les dieux des nations n’avaient pas pu les délivrer de la domination de l’Assyrie. Comme aucune des nations n’avait pu résister à l’Assyrie, Sennakérib était pleinement convaincu que le Dieu du ciel et de la terre ne pourrait pas non plus délivrer Jérusalem. Alors il envoie à Ézékias une lettre où il ne fait pas seulement que menacer Jérusalem, mais aussi mépriser Yahvé sur qui compter Ézékias. Devant une telle menace, le roi de Juda criera vers Yahvé. Mieux encore, il invoqua l’intervention de celui qui peut tout dans une prière plein d’humilité. À cette prière, le Seigneur répondra non pas à Ézékias, mais à Sennakérib en lui rappelant qu’il ne pourra pas réaliser son œuvre puisque lui-même, comme gardien d’Israël, sera au-devant de la scène pour protéger les siens.

Yahvé Dieu lui-même protégera Jérusalem et il la sauvera non simplement avec une envie de l’épargner d’un tel type d’homme, mais aussi efficacement pour la sauvegarder. En effet, le roi de l’Assyrie ne viendrait pas contre Jérusalem avec un bouclier protecteur ni ne construirait un monticule de siège contre elle. Car, avant qu’il ne puisse aller aussi loin, Dieu intercepterait sa progression et le ferait revenir par le même chemin qu’il est venu. Car Dieu défendrait la ville pour la sauver. Pourquoi ? Le texte nous donne deux raisons : pour l’amour de son propre nom et pour l’amour de David, son serviteur.

Nous allons nous intéresser à la première raison. Nous constatons que l’intervention de Dieu ne repose pas sur la prière d’Ézékias, roi de Juda ou sur les actions de bonté (ou de miséricorde) de son peuple) ou encore moins sur la piété de ses fils ; mais plutôt sur l’honneur de son propre nom. En effet, dans la lettre de Sennakérib, roi d’Assour, c’est le nom de Yahvé qui avait été insulté et traîné dans la boue. Autrement dit, Yahvé annonce son intervention parce que son propre honneur est concerné dans la préservation de Jérusalem, surtout après les railleries du roi d’Assour (2 Rois 19, 10). L’honneur de Dieu était de défendre sa propre ville contre celui qui niait son pouvoir en termes directs, même si sa fidélité était également soucieuse de tenir la promesse faite à David.

On comprend ainsi que Dieu protège et sauve les siens par amour pour son propre nom et non par mérite de leur part. Aussi, celui qui bafouille le nom de Dieu, celui qui insulte le nom du Seigneur trouvera le ce dernier sur son chemin, car jamais il ne laisse que sa toute-puissance soit jetée en pâture. Mieux encore, nul ne peut mépriser Dieu sans jamais payer les conséquences qui en découlent.

Ainsi prions le Seigneur, afin que nous sachions à honorer toujours son Nom. Que le Saint-Esprit nous donne de toujours appeler le Seigneur à notre secours quand nous sommes dans l’épreuve.
Abbé Priscil

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