Mardi de la 19ème Semaine du Temps Ordinaire, Année B.

Référence des textes : Ez1,2-5.24-28 ; Ps148, 1-2.11-14 ; Mt 17, 22-27

Pour aujourd’hui, je me propose de méditer avec vous, le livre du Prophète Ezéchiel, singulièrement en son chapitre 3, le verset 4, où nous sont dévoilés la raison de l’instruction du prophète Ezéchiel ou les conditions qui préexistantes à l’envoi en mission : « Il me dit alors : « Debout, fils d’homme ! Va vers la maison d’Israël, et dis-lui mes paroles » (Ezéchiel 3, 4). Le Prophète Ezéchiel comme ses contemporains sont déjà en exil à Babylone. Lui qui devait exercer son ministère de prêtre se retrouve loin du Temple de Jérusalem, un peu frappé par le désespoir et le découragement. Cependant, c’est au milieu de ce découragement que le Seigneur l’appelle pour lui confier une mission d’une grande importance. Pour ce faire, il faut des préalables : une bonne formation et un équipement adéquat.

En effet, dans les versets précédents, Yahvé tendait et donnait à Ezéchiel le rouleau pour qu’il le mange (Ez 3, 1-3). Ce geste peut être perçu comme l’instruction qu’il donne lui-même à celui qu’il a appelé ou comme une sorte de fortification pour endurer les souffrances d’un ministère compliqué. Qu’importe l’interprétation, il demeure que Yahvé outille son prophète avant de l’envoyer vers les fils d’Israël, qui sont présentés « comme cette engeance de rebelles » (Ez 2, 8). C’est-à-dire un peuple qui n’a pas suivi les voies de son Seigneur et qui se retrouve à payer le prix fort.

À travers cette mission confiée, Dieu explique pourquoi il voulait que son serviteur mange le volume qu’il tenait dans sa main à savoir, que lorsqu’il y était instruit, il pourrait s’approcher des enfants d’Israël. Car il ne doit pas venir vide et nous savons que l’homme de lui-même ne peut rien apporter de solide d’où le prophète Ézéchiel doit recevoir de la main de Dieu ce qu’il livrera aux Israélites. Conservons alors cet ordre, car le rouleau (les instructions) est d’abord donné au Prophète, puis transféré au peuple. Dieu lui ordonne d’offrir ou de dire ses propres mots. Mais si Ézéchiel ne doit rapporter que ce qu’il a reçu de Dieu, cette règle doit prévaloir également pour tous les serviteurs de Dieu : ils ne doivent pas entasser leurs propres commentaires, mais prononcer ce que Dieu leur enseigne de sa bouche.

On comprend ainsi qu’avant d’envoyer son serviteur vers un peuple pour une mission spécifique, Dieu lui-même l’instruit de manière à ce qu’il dise ce qui vient de son Seigneur et qui soit conforme à sa volonté. Mieux encore, le Seigneur équipe celui qui désire envoyer en mission ou confier une charge. C’est pourquoi, nous ne devons pas avoir peur de répondre à l’appel de Dieu.

Ainsi prions le Seigneur, afin que nous sachions travailler avec les instructions reçues de lui. Que le Saint-Esprit dispose nos cœurs à ne faire que la volonté de Dieu partout où nous sommes envoyés.

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