
» Près de la croix de Jésus se tenaient sa mère … »
Chers frères et sœurs, bien-aimés dans le Christ, nous faisons mémoire aujourd’hui de la Bienheureuse Vierge Marie des Douleurs et les textes de la liturgie nous invitent à la prière. Il s’agit d’une prière qui porte toutes nos réalités humaines, ainsi que ceux et celles qui nous gouvernent.
» Près de la croix de Jésus se tenaient sa mère … »
Oui, bien-aimés dans le Christ, par nos actions et nos prières quotidiennes nous devons imiter la Bienheureuse Vierge Marie des Douleurs, elle qui se tenait près de la croix de son Fils. Oui, nous vivons dans un monde où domine l’indifférence. Comme on est jaloux de la réussite des autres, de la même façon nous sommes indifférents aux souffrances de nos frères et soeurs. Les mots empathie, proximité et solidarité ne veulent plus rien dire dans ce siècle qui a pour credo : égoïsme et individualisme. Même nos pratiques religieuses ou traditionnelles sont exclusivement tournées vers nous-mêmes sur la base d’une mauvaise compréhension des expresions comme : « Chacun pour soi, Dieu pour tous » ou encore « Le salut est personnel ».
En disant : « Femme, voici ton fils. » Puis il dit au disciple : « Voici ta mère. » Jésus nous révèle le véritable chemin du salut : l’alliance des coeurs et des esprits, l’esprit de famille, l’unité et la communion. On ne se sauve pas seul. C’est en étant les uns près des autres, ou mieux, les uns avec les autres que l’on monte vers le Père de tous ! A partir de cet instant, nul ne peut plus se cacher derrière l’excuse de Caïn : « Suis-je le gardien de mon frère ? »
Chers frères et soeurs, les joies comme les peines de nos frères et soeurs nous concernent. C’est dans ce sens que Saint Paul nous demande de prier pour nos dirigeants :
» Bien-aimé, j’encourage, avant tout, à faire des demandes, des prières, des intercessions et des actions de grâce, pour tous les hommes, pour les chefs d’État et tous ceux qui exercent l’autorité, afin que nous puissions mener notre vie dans la tranquillité et le calme, en toute piété et dignité. «
Prier ainsi pour tous les hommes, pour les chefs d’Etat et tous ceux qui exercent une autorité n’est pas synonyme de politique partisane. En cette période de campagne électorale, de nombreux candidats et autres partis politiques sollicitent des messes. Cela est légitime et juste ! C’est un devoir pour les pasteurs que nous sommes d’offrir ce service spirituel à nos frèrers et soeurs engagés en poltique, sans pour autant exclure quiconque ou inciter les fidèles à voter pour tel ou tel autre candidat. Prier pour les gouvernants et pour ceux qui aspirent à exercer une autorité est donc une vieille tradition dans l’Eglise. Il ne faut plus y voir une quelconque politisation partisane de l’Eglise.
Prions donc les uns pour les autres, afin que le Seigneur nous accorde de toujours rechercher ce qui nous unit les uns aux autres et nous donnend e mener une vie tranquille et calme, en toute piété et dignité. Que Notre Dame des Douleurs nous accompagne. Amen !