Jr 31, 31-34 ; Ps 50 ; Mt 16, 13-23
Bien-aimée (e)s dans le Seigneur pour notre méditation de ce matin, nous voulons nous arrêter sur la page de l’évangile. Nous allons nous intéresser au cadre spatial et religieux. Jésus se trouve avec ses disciples dans un territoire païen appelé Césarée-de-Philippe. C’est une ville construite par Hérode en l’honneur de César qui a permis son accession au pouvoir comme roi des juifs alors que les juifs ne voulaient pas de lui comme roi puisqu’il est Iduméen. Dans cette ville, il y avait également auparavant l’adoration d’une divinité païenne appelé « panéas » c’est-à-dire le dieu grec de la nature. C’est là que Jésus va poser auprès d’un rocher où coule une source d’eau, la question de son identité : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? ». La réponse du chef des apôtres est éloquente : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant ! » Dans un milieu païen Pierre professe la foi au seul vrai Dieu. Ce qui sous-entend que les autres divinités n’existent pas, ce ne sont que des ouvrages de mains humaines. Le psalmiste nous le rappelle : « leurs idoles sont de l’or et de l’argent, elles sont l’ouvrage de la main des hommes. Elles ont une bouche et ne parle pas, elles ont des yeux et ne voient point, elles ont des oreilles et n’entendent point, elles ont un nez et ne sentent point, elles ont des mains et ne touchent point, des pieds et ne marchent point, elles ne produisent aucun son dans leur gosier » (PS 115, 4-7). La déclaration de Pierre nous permet de réaliser que Jésus est au-dessus de toutes les principautés de ce monde. Professer cela en territoire païen c’est déjà affirmer par anticipation sa victoire prochaine sur le Mal. C’est affirmer qu’il est le Messie pour les païens et pour les juifs. Que le Seigneur nous donne la grâce de toujours le reconnaître et d’être toujours convaincu que toute puissance est impuissante devant la toute-puissance du Fils du Dieu vivant.
Abbé Pamphile ASSOUMOU MVOMO