Méditation du jeudi de la 31e semaine du Temps ordinaire année B.

Textes : Ph 3, 3-8a ; PS 104 (105) ; Lc 15, 1-10.

« Ramener l’égaré »

Bien-aimé(e)s dans le Seigneur, pour notre méditation de ce matin, nous allons nous arrêter sur la page de l’évangile de ce jour. Cette page met en exergue le comportement de Jésus vis-à-vis des personnes considérées comme des parias de la société juive : les publicains et les pécheurs. Jésus fait bon accueil à ces derniers et va jusqu’à manger avec eux. Cela offusque les scribes et les pharisiens : « cet homme fait bon accueil aux pécheurs, et il mange avec eux ! ». Les pharisiens et les scribes récriminent contre Jésus parce que dans leur société, manger avec quelqu’un c’est partager sa condition, devenir comme lui. Les latins l’expriment bien : « pares cum paribus congregatur ». Autrement dit, « qui s’assemble se ressemble ». Par conséquent, Jésus qui est l’envoyé de Dieu devient plutôt un voleur et un pécheur. Pour justifier son agir, Jésus va raconter deux paraboles : celle de la brebis et de la pièce égarées. Ces paraboles jouent sur deux motifs : extérieur et intérieur . La brebis est perdue à l’extérieur, ce qui amène le berger à aller la chercher en courant le risque de laisser les 99 autres brebis. Tandis que la pièce de monnaie est perdue à l’intérieur de la maison. Le fait de les retrouver cause autant la joie du berger que celle de la femme. L’enseignement que l’on peut retenir est que dans une communauté, on peut se perdre à l’intérieur lorsqu’on a pas bien compris la logique de la communauté tout comme, on peut se perdre à l’extérieur lorsqu’on est entraîné par d’autres idéologies ou par des membres de la communauté qui nous ostracisent. À ce moment donné, le rôle du responsable de communauté est de ne pas abandonner le membre de la communauté qui s’est égaré. Tous doivent compter à ses yeux. C’est pourquoi, il doit toujours chercher à les rassembler. C’est ce qui justifie la logique de Jésus : ne perdre personne, ramener tout le monde à Dieu quel que soit sa condition sociale. Que le Seigneur nous donne la grâce d’être des responsables soucieux du bien-être de tous. Amen !

Abbé Pamphile ASSOUMOU MVOMO

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