Méditation du lundi 7 juillet 2025

Abbé Serge-Patrick MABICKASSA
« Retirez-vous. La jeune fille n’est pas morte : elle dort. »
Chers frères et sœurs, bien-aimés dans le Christ, les textes de ce lundi de la 14 ème semaine du temps ordinaire, année impaire, nous donnent de méditer sur la confiance et la foi que nous devons avoir envers Dieu en toutes circonstances, spécialement dans les moments les plus critiques de la vie.
En effet, dans l’extrait de l’évangile de Matthieu que nous avons écouté, nous avons trois types d’attitudes symbolisées par le notable dont la fille est à l’article de la mort, la femme souffrant d’hémorragie depuis 12 ans et l’ensemble composé par les joueurs de flute et la foule qui s’agitait bruyamment.
Le notable est modèle de foi :  » Il se prosternait devant lui en disant : « Ma fille est morte à l’instant ; mais viens lui imposer la main, et elle vivra. » Pour le commun des mortels lorsqu’il y a mort on ne peut plus rien faire ! Lorsqu’une personne, un animal ou quelque chose meurt que peut-on faire encore ? Rien du tout ! Mais ce notable juif ne se laisse pas arrêter par la mort. Il ne panique pas. Il ne se montre pas impuissant car il sait qu’il y a quelqu’un qui fait revenir à la vie ce qui est déclaré mort. Certainement qu’il a l’une ou l’autre fois assisté ou entendu les échos des prodiges de Jésus ressuscitant les morts. Alors, il s’adresse à celui qui a le pouvoir de ressusciter les morts : « Ma fille est morte à l’instant ; mais viens lui imposer la main, et elle vivra. » C’est ici à la fois l’expression d’une foi intrépide, impétueux et l’assurance fondée sur ce qu’il entendu ou vu Jésus faire dans des cas similaires. Bien-aimés dans le Christ, imitons la foi de ce notable juif et nous laissons pas arrêter ou décourager dans notre élan par des voix alarmistes ou des vents contraires.
La femme qui souffrait d’hémorragie depuis 12 ans se situe encore à un niveau plus élevé de la foi et de la confiance aux pouvoirs de ce Jésus :  » Car elle se disait en elle-même : « Si je parviens seulement à toucher son vêtement, je serai sauvée. » Toucher seulement le vêtement de Jésus avec foi donne la guérison et le salut, après 12 ans de maladie ! C’est de là que vient la tradition de la vénération des reliques des saints et des âmes bienheureuses dans l’Eglise. Nous croyons qu’un élément, qu’un habit ou une chose ayant appartenue à un saint est imprégnée de la puissance de son être spirituel racheté par le Christ. La puissance même du Christ agit à travers ces reliques en faveur de ceux et celles qui mettent sa foi en lui !
Dans un autre passage d’évangile, Jésus n’a même pas eu besoin de se déplacer physiquement pour obtenir la guérison et la vie à un malade au chapitre de la mort. Sa Parole seule a suffi ! Chers frères et soeurs, ayons toujours foi en Jésus et au souffle qui sort de sa bouche.
L’ensemble composé des joueurs de flute et de la foule qui s’agitait bruyamment représente ceux et celles qui ne croient pas; ceux et celles qui n’ont pas d’espérance et qui se montrent impuissants devant les difficultés de la vie et devant la mort ! Ils osent même se moquer de Jésus lorsqu’il a dit : « Retirez-vous. La jeune fille n’est pas morte : elle dort. » Mais on se moquait de lui. » Pourquoi se moquent-ils de Jésus ? C’est parcequ’ils s’appuient sur la raison. Pour eux, Jésus est un fou car la petite fille est bien morte. Cliniquement morte ! On ne peut plus rien y faire !
Bien-aimés dans le Christ, justement la foi est une folie pour les biens pensants, pour le commun des mortels, pour les philosophes et pour la science en général. Oser croire c’est parfois faire preuve d’audace et de folie ! Aujourd’hui, le Seigneur nous demande de faire ce saut de folie et nous goûterons aux merveilles de son amour . En effet,  » Quand je me tiens sous l’abri du Très-Haut et repose à l’ombre du Puissant, je dis au Seigneur : « Mon refuge, mon rempart, mon Dieu, dont je suis sûr ! » Nous devons demander aux pensées, aux paroles et aux personnes toxiques de se retirer de nous. Nous devons les mettre dehors pour que le miracle que nous espérons se réalisent. car il y a des pensées, des paroles et des personnes qui ont le don de nous décourager , de briser notre élan et de polluer notre foi. Ils sont comme cette foule bruyante à qui ne nous devons jamais prêter attention si nous voulons déplacer des montagnes dans nos vies et réaliser des prodiges.
Dans la première lecture, c’est à travers un songe que le Seigneur s’adresse à Jacob :  » Le Seigneur se tenait près de lui. Il dit : « Je suis le Seigneur, le Dieu d’Abraham ton père, le Dieu d’Isaac. La terre sur laquelle tu es couché, je te la donne, à toi et à tes descendants.  » Bien-aimés dans le Christ, ce n’est pas parce que le langage de la foi utilise aussi les songes et les rêves que les croyants doivent être considérés comme des doux rêveurs ! Au contraire, la foi donne la vision réelle de ce qui doit arriver. Les croyants sont donc des visionnaires.
Prions les uns pour les autres, afin que le Seigneur nous établisse dans cette foi et nous consacre par sa vérité. Même si les hommes se moquent de nous et nous traitent de folles ou de fous, nous savons en qui nous avons mis notre foi. Et nous savons qu’il nous relèvera quand tous nous donneront pour morts :  » Quand la foule fut mise dehors, il entra, lui saisit la main, et la jeune fille se leva. « 
Amen !

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