
Sainte Thérèse de Jésus
Pour notre méditation aujourd’hui, nous nous intéresserons à la lettre de Saint Paul Apôtre aux Galates, singulièrement au premier verset du chapitre 5, où ce dernier donne la raison de la liberté offerte par le Christ : « C’est pour que nous soyons libres que le Christ nous a libérés. Alors tenez bon, ne vous mettez pas de nouveau sous le joug de l’esclavage » (Ga 5, 1).
En effet, alors que Saint Paul s’adresse aux chrétiens et aux Juifs encore attachés à la loi tel un homme sous le joug de la servitude. La métaphore est extraite de bœuf mis sous un joug et impliqué avec lui, d’où ils ne peuvent pas se désengager. Dans le judaïsme, les hommes semblaient être des prisonniers des pratiques mosaïques où l’observance de la loi apparaissait davantage contraignante qu’autre chose, l’Apôtre des Nations rappelle le sens et la signification de la liberté que le Christ apporte : affranchir véritablement l’homme de tout ce qu’il l’empêche d’accomplir le culte véritable et d’être heureux sans avoir peur de quoi que ce soit.
Notons que la liberté mentionnée par l’apôtre est la liberté des rites et des cérémonies juives (l’exemption des cérémonies de la loi) appelée proprement le joug de la servitude dont l’observance a été exigée par les faux apôtres comme nécessaire. Mais que chaque chrétien, en même temps, se souvienne, qu’une telle liberté n’est qu’une partie de ce que le Christ nous a procuré. Car c’est aussi la liberté du pouvoir et de la culpabilité du péché, que rien d’autre que la grâce du Christ ne peut enlever.
Christ ne sera pas le Sauveur de quiconque ne le possédera pas et ne comptera pas sur lui comme son seul Sauveur. Tous les vrais chrétiens, étant enseignés par le Saint-Esprit, attendent la vie éternelle, la récompense de la justice, et l’objet de leur espérance, comme don de Dieu par la foi en Christ ; et non pour leurs propres œuvres. Le Juif converti pouvait observer les cérémonies ou affirmer sa liberté, le Gentil pouvait les ignorer ou y assister, à condition qu’il ne dépende pas d’elles.
On comprend ainsi que le Christ nous libère de tout. De ce fait, aucun privilège extérieur ni aucune profession ne serviront à l’acceptation de Dieu, sans une foi sincère en notre Seigneur Jésus. La vraie foi est une grâce agissante ; il agit par amour pour Dieu et pour nos frères.
Ainsi prions le Seigneur pour que nous sachions vivre en homme libéré de la loi. Que le Saint-Esprit nous mette en nos cœurs l’amour vrai pour le Christ, notre Sauveur.
[Abbé Priscil