7ème Semaine du Temps Ordinaire, Année Impaire
LA MARCHE À LA SUITE DU CHRIST REQUIERT UNE PRÉPARATION EN RAISON DES DIFFICULTÉS QUI LA COMPRENNENT
Pour notre méditation aujourd’hui, nous nous intéresserons au Livre de Siracide, singulièrement au premier verset du chapitre 2, où l’auteur met en lumière la complexité de la marche à la suite du Seigneur qui requiert une certaine préparation : « Mon fils, si tu viens te mettre au service du Seigneur, prépare-toi à subir l’épreuve » (Si 2, 1).
Le livre de Siracide, appelé aussi l’Ecclésiastique ou Le Livre de Ben Sira le Sage, met en avant la sagesse divine qui donne à celui qui la recherche la possibilité d’atteindre Dieu. Ce qui est tout le but de la vie de l’homme sur la terre. Dans cette quête de Dieu, par le moyen de la sagesse qu’il octroie lui-même aux hommes, certains y arrivent et d’autres non. Parce que ne suivant pas les principes même de la sagesse qui sait tout et connaît.
Ici, l’auteur nous met face aux exigences de la mission, mieux encore, il expose les difficultés de la marche à la suite du Christ en rappelant d’entrée de jeu aux lecteurs que la secula Christi n’est pas une obligation, mais un choix libre du sujet agissant ; et cela est rendu visible par la conjonction de subordination « si » qui dans certains cas (comme ici) a vocation à introduire une hypothèse, une condition réalisable ou non.
En effet, « si » introduit soit une condition (à laquelle correspond une conséquence dans la principale), soit une simple supposition ou éventualité. Le Larousse ajoute que « si » avec l’indicatif présent ou passé comme c’est le cas ici, introduit une condition (éventuelle). Pour le cas d’espèce, la marche à la suite du Christ requiert une condition qui est explicitement exposée ici à savoir : « Prépare-toi à subir l’épreuve » comme si l’auteur disait de manière simple qu’il n’est pas possible de suivre le Seigneur sans que les épreuves et les difficultés ne s’y opposent ou s’y mêlent. Mais ce n’est pas vraiment le sens de l’auteur.
Il semble plus juste de dire que l’auteur veut davantage inviter ses auditeurs à se préparer avant d’entamer le service avec Dieu qu’à les avertir sur les éventualités d’une difficulté sur la route avec Dieu. L’auteur veut que chacun sache que suivre Dieu demande d’être prêt à endurer les critiques, les regards maladroits et malveillants ; à subir (et à supporter) les persécutions ; et à accepter les incompréhensions. Celui qui veut suivre Dieu doit se rendre capable de faire des sacrifices. Il doit se rendre psychologiquement prêt à accepter l’opposition, même de ses proches.
On comprend ainsi que parce que la vie à la marche de Dieu est marquée par des situations parfois difficiles ou insupportables, celui qui veut le faire doit être capable d’accepter tout ce qui adviendra.
Ainsi prions le Seigneur, pour que nous sachions supporter les difficultés liées à la marche à sa suite. Que le Saint-Esprit nous aide à faire ce que Dieu attend de nous avec joie et courage.
Abbé Priscil Nsome