
Pour notre méditation aujourd’hui, nous nous intéresserons à la première lettre de Saint Jean, singulièrement au verset 18a du chapitre 2, où l’auteur met en lumière la fin de l’ère apostolique : « Mes enfants, c’est la dernière heure » (1 Jn 2, 18a).
La dernière heure, est-ce la dernière heure de l’état-civil et de l’Église juive ? Non, car cela était fini depuis un certain temps. Est-ce que la dernière heure de la dispensation de l’Évangile ou du monde avenir ? Non, parce qu’elle n’était que le premier âge. Qu’est-ce que cela alors ? C’est davantage la dernière heure de l’âge apostolique. En effet, quand cette lettre est écrite, tous les apôtres étaient déjà morts ; et Saint Jean était le dernier d’entre eux. Les temps périlleux venaient maintenant, les imposteurs et les hérétiques montaient en force contre lesquels l’apôtre met en garde ses petits-enfants (les gnostiques, les docettes et les adoptianistes, etc.).
À lire la suite du texte, on voit que Saint Jean avertit les croyants sur les antichrists qui distillent leur enseignement trompeur ; mais aussi sur le fait qu’ils sont sortis de la bergerie sans être des nôtres. Autrement dit le mauvais, l’adversaire est au milieu de nous.
On comprend ainsi que le Chrétien doit toujours être en alerte parce que le mauvais chemine avec lui chaque jour : il doit donc être vigilant. Aussi, il rappelle qu’on ne sait jamais quand ce sera la fin pour chacun. Donc il faut constamment avoir son habit de noce pour être prêt quand le Seigneur viendra.
Et en ce jour où l’on célèbre le dernier jour de l’année, nous devons davantage être prêts. Prêt pour rentrer dans la nouvelle année, prêt pour recommencer, prêt pour abandonner le mauvais, prêt pour repousser les vendeurs d’illusion avec leur enseignement trompeur, prêt pour demeurer près du Seigneur.
Ainsi prions le Seigneur, pour que cette heure qui est toujours et pour chacun la dernière que nous sachions nous attacher à lui. Que le Saint-Esprit nous donne de travailler à avoir en tout le temps le vêtement blanc, signe de notre pureté.