» La barque était déjà à une bonne distance de la terre, elle était battue par les vagues, car le vent était contraire. «
Chers frères et soeurs, bien-aimés dans le Christ, l’Eglise fait mémoire aujourd’hui de la Dédicace de la Basilique Sainte-Marie-Majeure de Rome. C’est une mémoire facultative, mais c’est pour nous une occasion particulière pour célébrer la Sainte Vierge Marie comme Protectrice de la ville de Rome et du monde.
De plus, l’Eglise particulière de Jésus-Christ qui est au Gabon a un lien de coeur avec cette Basilique depuis que le Cardinal Rolandas Makrickas a été nommé archipêtre de ce haut lieu de la dévotion mariale, en 2025, après en avoir été archiprêtre coadjuteur durant l’année 2024. Pour l’histoire, avant d’être crée cardinal, Mgr Rolandas Makickas a été chargé d’Affaires au Gabon et Conseiller au Congo pendant deux (2) ans, de 2017 à 2019.
En ce jour, de la Dédicace de la Basilique Sainte-Marie-Majeure, nous avons une pensée amicale et fraternelle envers lui. Nous prions pour son ministère, ainsi que pour toutes les personnes qui lui sont chères.
Chers frères et soeurs, les textes de ce jour, nous présentent l’Eglise comme cette barque de l’évangile de Matthieu que nous avons entendu. Une barque battue par les vagues, car le vent est contraire. Les enfants de Dieu croient voir des fantômes. Bouleversés et pris de peur, ils se mettent à crier. Oui, bien-aimés dans le Christ, voici dans quel état d’esprit nous sommes si souvent à cause de notre manque de foi. Mais, c’est lorsque nous sommes au bout du rouleau, voici que le Christ nous réjoint. Il nous dit : « Confiance ! c’est moi ; n’ayez plus peur ! »
Dans l’adversité, les détresses et les persécutions, Dieu est avec son Eglise. Il est avec ses enfants. Il est avec nous. Ce qu’il nous reproche c’est notre manque de foi : « Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? » Oui, bien-aimés, c’est le Christ qui gouverne notre barque et aucun vent contraire n’aura raison de nous si nous mettons notre foi en lui. Il nous donnera pouvoir de marcher sur les eaux ! Marcher sur les eaux symbolise la victoire sur tout ce qui nous inquiète et sur toutes sortes de menaces et de contrariètés.
» Moïse était très humble, l’homme le plus humble que la terre ait porté. »
Chers frères et soeurs, amis de Dieu, la première lecture extraite du livre des nombres nous invite à l’humilité. L’humilité nous obtient la miséricorde et la protection divine. En effet, parce que Moïse était très humble, le Seigneur lui a fait trouver grâce auprès de lui en lui accordant un pouvoir au-dessus de celui des prophètes : « Écoutez bien mes paroles : Quand il y a parmi vous un prophète du Seigneur, je me fais connaître à lui dans une vision, je lui parle dans un songe. Il n’en est pas ainsi pour mon serviteur Moïse, lui qui, dans toute ma maison, est digne de confiance : c’est de vive voix que je lui parle, dans une vision claire et non pas en énigmes ; ce qu’il regarde, c’est la forme même du Seigneur. »
Dieu dote les hommes humbles de pouvoir extraordinaires. La première lectrure nous montre également le risque que l’on court à critiquer à tord les serviteurs du Seigneur. On peut être frappé de lèpre comme Myriam ! Or, aujourd’hui quel cas faisons-nous des personnes consacrées ? Avec l’avénément des réseaux sociaux, il n’y a plus d’intimité et tout est désacralisée. La vie privée est violée. Aaron et Myriam critiquent vivement Moïse parce qu’il a épousé une femme egyptienne. Ils vont même jusqu’à lui faire concurrence : « Le Seigneur parle-t-il uniquement par Moïse ? Ne parle-t-il pas aussi par nous ? »
Prions pour les ennemis de l’Eglise. Prions pour toutes les personnes qui trainent dans la boue l’honneur et la dignité des serviteurs et des servantes du Seigneur. Prions les uns pour les autres et prions pour l’Eglise, notre barque commune. Que le Seigneur raffermisse la foi du successeur de Pierre, ainsi que la foi de tous les enfants de Dieu. Que le Seigneur guérisse notre Eglise de toutes ses lèpres : « Dieu, je t’en prie, guéris-la ! » Amen !