Méditation évangélique du Vendredi de la 14è semaine du Temps ordinaire

(Mt 10, 16-23)
St Benoît : mémoire

 » Voici, je vous envoie comme des brebis au milieu des loups … » C’est la mise en service ou l’envoi des disciples en mission. Aussi Jésus, en toute honnêteté, les prévient-il de ce qu’ils peuvent attendre de lui : pas de confort, pas de récompense matérielle, pas de privilège, pas de droit, pas de position de choix, pas de carte VIP… Au lieu de cela, il leur dit d’être prêts pour une vie de service, de sacrifice, de souffrance, de persécution, de harcèlement. Soyez prêts pour la croix et la crucifixion. Jésus nous appelle à partager sa gloire, ce qui signifie partager son mystère pascal – sa souffrance, sa mort et sa résurrection.

En effet, souffrance et service vont de pair.

Permettez-moi de souligner trois points :

Premièrement, servir implique toujours de la souffrance, comme l’écrit Jürgen Moltmann dans son ouvrage intitulé « L’espérance chrétienne »: celui qui n’est pas capable de souffrir n’est pas capable d’aimer ! Nous ne pouvons aider autrui sans faire un sacrifice de notre part.

Deuxièmement, Dieu nous invite à utiliser notre souffrance de manière spirituelle, c’est-à-dire à la mettre au service des autres en l’unissant à celle de Jésus. Dans notre foi, la douleur et la souffrance, la croix et la mort n’ont de sens que par et en Jésus-Christ.

Troisièmement, l’une des façons les plus simples d’aider les autres est d’essayer d’alléger leur souffrance. Permettez-moi de suggérer deux façons de cultiver une conscience plus aiguë de la souffrance d’autrui :

  1. Se concentrer sur les besoins des autres plutôt que sur ses propres désirs. Faire un effort conscient pour être tourné vers les autres ;
  2. Développer une vie de prière profonde. La prière nous permet de voir la souffrance du Christ chez les autres.

N’oubliez pas que souffrance et service vont de pair. 

  • question de réflexion : Le service fait-il partie de votre vie quotidienne ?Comment ?
  • Prière : Laisse-moi te servir, Seigneur, à travers les gens qui m’entourent, malgré ma propre douleur et ma souffrance. Amen.

Père Alain Mb., CSSp.

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