
(Mt 21, 33-43.45-46)
« La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre d’angle. »
Les personnages de nos lectures d’aujourd’hui en sont la preuve.
Dans la 1è lecture(Gn 37, 3-28), nous entendons l’histoire de Joseph, rejeté par ses frères parce qu’il était le fils préféré. Mais dans le psaume (Ps 104), nous entendons parler de son élection à un poste très élevé à la cour de Pharaon.
Nous connaissons la suite de l’histoire. Celui qui avait été rejeté était prêt à sauver sa famille et son peuple pendant la famine.
Dans l’Évangile, nous avons entendu une parabole sur le fils d’un vigneron tué par les vignerons qui s’emparaient de ses biens. Jésus annonce ainsi son propre rejet et sa mort. Mais à la fin, il cite le psaume : « La pierre rejetée par les bâtisseurs est devenue la pierre angulaire », annonçant ainsi sa résurrection. Bien qu’il ait été rejeté par les chefs religieux et politiques de son époque, Jésus est ressuscité des morts et, ce faisant, est devenu la pierre angulaire du temple de l’Église, le peuple qui a cru en lui.
Jésus nous enseigne que ce qui est rejeté peut souvent s’avérer important, voire décisif. Ce que nous sommes d’abord enclins à rejeter peut être le moyen par lequel Dieu souhaite nous parler. Ces aspects de notre vie que nous avons tendance à rejeter et que nous sommes lents à accepter peuvent être les canaux mêmes par lesquels le Seigneur peut agir avec le plus de puissance dans notre vie et, à travers nous, dans celle des autres.
Rappelons-nous que Dieu a toujours un but pour ce qui est rejeté. Son rôle n’est pas de rejeter. Nous pouvons rejeter Dieu, mais Lui ne nous rejette jamais.
Question de réflexion: Rappelez-vous un cas de rejet. Comment avez-vous pu vous en relever ?
Prière: Seigneur Jésus, face au rejet, fais que je ne me décourage jamais. Assure-moi que tu as un meilleur plan, même pour les rejetés…
À la base du rejet, il ya toujours de l’envie, de la jalousie…
« Mais, quand les vignerons virent le fils, ils se dirent les uns aux autres : « Voici l’héritier ; allons, tuons-le et prenons possession de son héritage. » «
Il y a deux niveaux d’envie. Premier niveau : « Pourquoi n’ai-je pas ce que tu as ? » Deuxième niveau : « Si je ne l’ai pas, tu ne devrais pas l’avoir non plus. » Premier niveau : « Je suis triste parce que tu es heureux. » Deuxième niveau : « Je suis heureux parce que tu es triste. »
L’envie tue. Mais ce que nous ne réalisons pas, c’est que lorsqu’on la laisse entrer dans notre cœur, elle ne détruit pas seulement celui qui est envié, mais aussi celui qui envie. Pourquoi ? Parce que l’envie nous vole notre joie et notre paix. Il est bien plus facile d’être envieux de nos jours. Il suffit de parcourir son fil d’actualité Facebook ou Instagram ou Tiktok pour être jaloux des derniers #objectifsdevoyage d’un ami, des #objectifsrelationnels d’une célébrité ou des #objectifsderéussite d’un influenceur.
Coupez l’envie immédiatement avant qu’elle ne vous tue. Comment ?
Tout d’abord, arrêtez de comparer; vous avez votre propre parcours. Arrêter de vous comparer aux autres ; leur course n’est pas la vôtre. Leur rythme n’est pas le vôtre.
Deuxièmement, soyez reconnaissant. Si vous êtes sincèrement reconnaissant pour ce que vous avez, le succès et les bénédictions des autres ne vous mettront pas en danger. Pensez : Dieu vous a béni au-delà de toute mesure. Concentrez-vous sur ce que vous avez, pas sur ce qui vous manque…
Prière: Père, chaque fois que je me sens inférieur, en manque et en insécurité, que ton amour me rassure.
Bonne montée à Pâques !
Père Alain Mb, Cssp