“Merci Abbé Jean Olevire ABAGHA “!

C’est l’Abbé Jean Davy NDANGHA MBOME NDONG en sa qualité de membre actifde l’association des prêtres diocesain du gabon qui a assuré le service de l’homélie de la messe présidée par le vicaire général de l’Archidiocèse de libreville, Mgr RufinNGOUBOU à la cathédraleNotre Dame de l’Assomption en presence de leur excellence Mgr Jean Patrick IBA-BA BA-BA et Mgr Basile Mve et de nombreux prêtres. Ce fut le Le 06 septembre 2024. Nous publions ici cette homélie quo est un véritable éloge à l’illustre disparu.

” Excellence, Mgr Jean Patrick IBA BA, Archevêque Métropolitain de Libreville,
Excellence, Mgr Basile MVE ENGONE, Archevêque émérite,
Chers confrères dans le sacerdoce,
Frères et soeurs, Bien-aimés dans le Christ,
L’exercice auquel je me soumets à présent obéit à des règles précises. Ainsi, une homélie s’adresse, même dans une circonstance de deuil comme aujourd’hui, en principe, aux vivants. C’est-à-dire en effet que le Seigneur parle à tous son peuple et c’est pour eux, les vivants que cette Parole doit être expliquée à travers la prédication.
Mais pour aujourd’hui, Excellences, chers frères et soeurs, permettez-moi, je vous prie de faire enorse à ce principe afin de pouvoir m’adresser prioritairement à celui autour de qui nous sommes réunis : notre frère, Abbé Jean Olivire. Je voudrais m’adresser à lui, avec la conviction que, dans ce qui lui sera dit, chacun de nous puisse trouver des paroles qui puissent éclairer son propre cheminement à la suite du Christ.
Monsieur l’Abbé Jeab Olevire, en t’adressant ces mots, je voudrais te dire essentiellement deux choses : Merci et Pardon !
Merci pour le don de ta vie en réponse à l’appel de Dieu pour le service de tes frères et soeurs dans l’Eglise et dans la société.
Merci de nous avoir rappelé à travers ton programme de vie sacerdotale, contenu dans ta dévise, extraite de la première épître de Jean, que nous avons entendu dans la premioère lecture, que tout ce que Dieu attend de nous comme chrétien, et plus encore comme prêtre, c’est de nous aimer les uns les autres. L’amour est donc notre identité, il vient de Dieu, il est l’identité de Dieu et constitue l’essentiel de notre vie. Oui, merci Abbé de nous avoir rappeler que Dieu est amour et que c’est seulement en accueillant cet amour que nous pouvons connaître Dieu et nous pouvons demeurer en lui.
Merci de nous avoir appris, à travers ta vie que cet amour n’est pas une théorie ou encore un concept, mais une force, un dynamisme de vie. Il s’agit de cette force qui t’a permis de quitter ton grand nord natal pour servir tes frères et soeurs dans le grand sud de notre pays. Tu nous laisses ainsi la preuve que l’amour n’a de limite que celle que nous nous fixons nous-mêmes. Merci, Monsieur l’Abbé !
Merci enfin de nous rappeler, à travers ton départ, qu’un jour, tous autant que nous sommes, nous ferons fasse au jugement de Dieu. Ce jugement dernier dont la scène nous est présenté par le choix de l’évangile de Matthieu, cette scène qui apparaît aujourd’hui comme la synthèse de tout le message évangélique. Tu veux, à la lumière de cet extrait, nous rappeler que la vie chrétienne se fonde sur l’amour et que cet amour reçu de Dieu est en réalité un engagement à agir les uns en faveur des autres. Ton départ, nous rappelle, cher Abbé, qu’en tant que chrétiens nous devons vivre de l’amour de Dieu, un amour qui se déploie dans notre capacité à sortir de nos zones de confort afin de nous mettre au service de ceux de nos frères et sœurs qui sont dans le besoin.

Monsieur l’Abbé et, en te remerciant aujourd’hui, pour tout cet enseignement que ton départ nous laisse, permets-moi aussi, tout en saluant ton engagement, de te demander pardon de la part de nous tous. Pardon pour toutes les fois où nous n’avons pas su quitter nos zones de confort pour nous mettre au service de nos frères et soeurs et pour nous mettre à ton service. Pardon pour toutes les fois où nous n’avons su écouter les appels, que nos frères et soeurs nous adressent dans leurs souffrances. Puisse ton départ chnager quelque chose en nous, afin que tous nous puissions ensemble nous mettre résolument au service les uns des autres parce que c’est en cela que nous serons jugées et qu’au jour du jugement, nous puissions nous entendre dire de la part du Seigneur : “Venez, bon serviteurs, recevez en héritage le Royaume des Cieux préparé pour vous ” Amen !