Textes de méditation 1 Jean 4,7-16; Ps 88; Mt 23,8-12.
Frères de sœurs, bien-aimées, l’Église Notre Mère qui nous invite à célébrer la mémoire de ce grand pasteur et docteur de l’Église l’évêque, Saint-Augustin. Nous invite à travers les textes que nous méditons à comprendre essentiellement deux choses dans la vie chrétienne. La première nous révèle que tout homme est appelé à vivre dans l’amour de Dieu, et la seconde nous invite à prendre la position de serviteur afin d’être élevé par le Seigneur. L’injonction, faite dans l’Évangile par le Seigneur, semble à première vue affecter le tissu social. Car, tout citoyen comprendrait que Jésus interdit à tout homme de donner à son père, à son géniteur le titre de père, ou à son enseignant le titre de maître. Cependant, il nous faut comprendre que cette injonction touche plus ou moins le côté social et spirituel de la vie de l’homme. Nous voyons bien dans nos sociétés certaines personnes qui deviennent « les pères », on va des pères spirituels sinon des maîtres spirituels de certaines individus. C’est à première vue, à cette catégorie des personnes que le Christ invite ses disciples à ne points attribués ces titres, car il n’y a qu’un seul Père spirituel de tous qui est le créateur Jésus. Un seul Maître, Jésus. En outre, d’autres peuvent se donner ces titres, qui ne doivent pas être pour eux des privilèges d’exaltations ou de souveraineté, mais des appellations pour servir. Jésus lui-même va bien le préciser en disant que le plus grand doit être le serviteur. Donc celui qui a le grade le plus élevé entre tous, sinon qui a le privilège d’avoir une responsabilité au milieu des frères, doit être le serviteur et non celui qui est servi, encore moins celui qu’on doit vénérer. C’est en servant, que finalement on élevé, qu’on a à la récompense de serviteur fidèle. Et pour bien servir, il nous faut comprendre qu’il faut aimer, ton service doit être une résultante de l’amour l’amour profond qui vient de Dieu. C’est en ce sens que Saint-Jean nous invite à nous aimer les uns les autres. Oui nous célébrons Saint-Augustin, mais comprenons que pour Saint-Augustin son service a été un service imprégné plein d’amour. L’amour dans la recherche de Dieu, l’amour pour l’Église. C’est pour cela qu’il va nous laisser deux pensées forte: Dieu seul est capable d’étancher la soif de la vérité et d’amour en tout homme; aussi c’est dans l’Église que l’homme rencontre Dieu. Ces affirmations vont être pour Augustin une boussole de sa vie. En effet, c’est dans l’Église, pas comme bâtiment, mais l’Église comme communauté, communauté vivante ou l’homme est appelé à rencontrer au quotidien le Dieu qui nous a fait. Ce Dieu qui nous invite à l’amour, ce Dieu capable de tout. Ainsi, avec le psalmiste, à cœur joie, nous pouvons proclamer: sans fin, Seigneur, je chanterai ton amour. chanter cet amour parce que chacun de nous aura vu les merveilles issus de cet amour avec Dieu. Le dire signifiera donc, que chacun connaît Dieu, et que soi-même on devient l’expression vivante de l’amour de Dieu. Demandons frères et sœurs à Saint-Joseph qui a su montrer son amour pour l’enfant Jésus, qu’il a protégé, de nous aider nous aussi à pouvoir assumer nos responsabilités non seulement parental ou professionnel, mais aussi communautaire dans la joie et dans l’amour. Demandons à Saint-Augustin aussi qui s’est dévoué dans la quête de l’amour de Dieu, de nous aider chaque jour à nous mettre sur cette voie, chaque fois que notre vie au plus profond de nous-mêmes sera en difficulté, à vivre cet amour de Dieu avec tous les hommes.
Abbé Alain Mouanga ,recteur du Sanctuaire Notre Dame des Trois Épis de Sindara