
CONFÉRENCE ÉPISCOPALE DU GABON
B. P. 2146 LIBREVILLE – GABON
La Commission Doctrine de la Foi
Mouila, le 07 Avril 2025
N° 01/07/04/2025/C.E.G/FCD
AU SUJET DE LA COMMUNION PASCALE
Chers Fidèles, Chers Ministres de l’Eucharistie,
« Le Sacrement le plus vénérable est la très sainte Eucharistie dans laquelle le Christ Seigneur lui-même est contenu, offert et reçu », Nous enseigne la Sainte Mère, l’Église, qui souligne aussi que « le Sacrifice eucharistique est le sommet et la source de tout le culte et de toute la vie chrétienne » (Canon 897).
I. L’OBLIGATION
de communier, à cause de la très grande importance de l’Eucharistie, est prescrite par l’Église, selon le Canon 920 du Code de Droit Canonique :
§ 1. Tout fidèle, après avoir été initié à la très sainte Eucharistie, est tenu par l’obligation de recevoir la sainte communion au moins une fois l’an.
§ 2. Ce précepte doit être rempli durant le temps pascal, à moins que pour une juste cause, il ne le soit à une autre époque de l’année.II. UNE QUESTION
pastorale courante revient souvent :
« Tout fidèle qui a déjà fait la Première Communion doit-il recevoir la communion une fois l’an, durant le temps pascal ? »
Réponse : NÉGATIVE.III. UNE CLARIFICATION
relative à cette « Réponse NÉGATIVE », découle du Canon 912 qui précise que “tout baptisé qui n’est pas empêché par le droit” qui “peut et doit être admis à la sainte communion”.
Ainsi, l’obligation de recevoir la sainte communion une fois l’an durant le temps pascal, ne s’applique que à celui “qui n’est pas empêché par le droit”.IV. PRÉCISIONS
que recevoir la Sainte Communion durant le temps pascal n’est pas une dérogation spéciale ou/et générale pratiquée pendant ladite période.
La pratique qui consisterait à donner exceptionnellement la sainte communion à Pâques à qui est “empêché par le droit” – et ne peut donc pas communier – n’est ni bonne, ni conforme à l’Enseignement de l’Église.V. LES MINISTRES
ordonnés, qui sont très chers à la vie de communauté chrétienne, devront avoir à l’esprit le Canon 916 qui stipule :
« — Qui a conscience d’être en état de péché grave ne célébrera pas la Messe ni ne communiera au Corps du Seigneur sans recourir auparavant à la confession sacramentelle, à moins d’un motif grave et qu’il ne soit dans l’impossibilité de se confesser. »VI. LE CAS EXCEPTIONNEL
pour recevoir la communion, lorsqu’on est empêché par le droit, est le fait d’être “en danger de mort”.
En effet, le Canon 921 dit :
« — § 1. Les fidèles qui se trouvent en danger de mort, quelle qu’en soit la cause, seront nourris de la communion sous forme de viatique. »VII. NOUS EXHORTONS
et prions ceux qui “est empêché par le droit”, d’ôter cet empêchement.
JOYEUSES ET FRUCTUEUSES CÉLÉBRATIONS PASCALES À TOUS ET À CHACUN(E).
Pour la Commission Doctrine de la Foi,
✍🏾 + Mathieu MADEGA LEBOUAKEHAN
Évêque de Mouila,
Président de la Commission Doctrine de la Foi de la Conférence Épiscopale du Gabon