
Ce que mes yeux ont vu
Ce que mes yeux ont vu,
Ce que mon cœur a retenu,
C’est plus qu’un rassemblement —
C’est une traversée d’espérance.
J’ai vu des hommes,
Pas des frères parfaits,
Mais des frères en chemin,
Froissés parfois, mais debout.
Lents parfois, mais vrais.
Fatigués parfois, mais là.
Ils sont venus des quatre vents du Gabon,
Des forêts du Woleu, des rives de l’Ogooué,
Des collines du Haut-Ogooué,
Et des rives du Komo et des affluents…
Et pourtant —
Un seul drapeau a flotté :
Celui de la fraternité,
Celui de la prière partagée,
Celui de la réflexion qui bâtit,
Celui d’une Église qui croit encore
À la force du « nous ».
Des chants ont porté nos silences,
Des conférences ont secoué nos routines,
Et des Eucharisties ont remis nos âmes debout.
Oyem fut un passage,
Mais pas un simple passage.
Il fut un haut-lieu de Dieu,
Un appel à être davantage prêtre,
Non par fonction, mais par passion du Christ.
Je repars,
Pas avec des souvenirs seulement,
Mais avec des visages, des engagements, des « oui » renouvelés.
Oyem 2025,
Tu n’étais pas parfait…
Mais tu étais vrai.
Et cela suffit pour que l’espérance
Ne nous déçoive jamais.
À nous revoir, plus fort, plus engagé, plus vilain pour la gloire de Celui qui nous appelle chaque jour à sa suite…