
En séjour, le week-end écoulé, à Ndzomoe et Donguila, dans la province de l’Estuaire, le Président de la Transition, Chef de l’Etat, le Général de Brigade Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA a joué quelques notes de cithare. Un geste qui en dit long sur sa volonté de restaurer la dignité de nos valeurs ancestrales et culturelles longtemps diabolisées.
En effet, dans le livre du prophète Osée, il est écrit : » Mon peuple périt faute de connaissance » (Os 4, 6). En vérité, c’est par pure ignorance que la cithare et toute la tradition et les valeurs qu’elle symbolise ont été jusque-là déconsidérés par bon nombre de gabonais, sous l’influence de certains courants de pensées dits moderne et évolués. La cithare a alors été releguée au musé des vestiges de l’âge obscurantiste, primitif et pré-scientifique.
Pourtant, il s’agit bien d’un symbole universel. Dans la bible, le jeune David au service du roi Saül, puis le roi David lui-même en fait un usage remarquable. Pour calmer le mal qui rongeait le Roi Saül, le petit David lui jouait de la cithare : » Et lorsque l’esprit de Dieu était sur Saül, David prenait la harpe et jouait de sa main; Saül respirait alors plus à l’aise et se trouvait soulagé, et le mauvais esprit se retirait de lui. » (1S 16, 23). Les sons de la cithare ont un effet apaisant et thérapeutique pour l’esprit et permettent en même temps de chasser les mauvais esprits.
A travers le livre des psaumes, le Roi David usera de la cithare comme instrument de la liturgie d’Israël : » Louez-le en sonnant du cor, louez-le sur la harpe et la cithare ; louez-le par les cordes et les flûtes, louez-le par la danse et le tambou » (Cf. Ps 150). En effet, si tout ce qui vit et respire est invité à louer le Seigneur et à lui rendre grâe, pourquoi pas la harpe et la cithare ? C’est donc à tord que ces instruments et leurs traditions ont été longtemps diabolisés. Vivement que les nouvelles autorités du pays mettent en place un cadre jurique solide pour promouvoir et soutenir nos valeurs sociales, morales, politique, religeuses et spirituelles ancestrales.
La rédaction