SEEG : L’ESPOIR EST-IL PERMIS ?

En dépit des nombreuses plaintes traduisant les fortes attentes et aspirations des populations face à la SEEG, il n’est pas juste non plus de jeter l’eau du bain avec le bébé ! Il faut savoir saluer les efforts mis en oeuvre actuellement afin d’amélorer la situation globale de l’offre en Energie et en Eau sur l’ensemble du territoire national.

Libreville, Boulevard triomphale, mercredi, 1er mai 2024. Dans une ambiance festive retrouvée, à l’ère de la Restauration des Institutions, les travailleurs battent joyeusement le bitume pour marquer leur Jour devant le Président de la Transiton, Président de la République, Chef de l’Etat, le Général de Brigade Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA!
Tout allait si bien jusqu’à ce qu’arrive le tour des agents de la Société d’Energie et d’Eau du Gabon, la tristement célèbre Dame SEEG ! La foule se mit alors à huer jusqu’à l’hystérie pour manifester son ras-le-bol des coupures intempestives d’électricité et des problèmes d’approvisionnement en eau potable dans le Grand Libreville. Ce douloureux spectacle, comparable à celui du prétoire de Ponce Pilate lors du procès de Jésus de Nazareth, a donné à nouveau à la foule de vomir sa rage sur Dame SEEG, en criant à l’endroit de la première autorité du CTRI : « Crucifie-la ! Crucifie-la ! Crucifie-la » !
Dans l’opinion publique, la SEEG serait devenue le petit mouton noir, la tête à claques ou même le bouc émissaire chargé de tous les malheurs du pays. Même lors de la coupure qui a eu lieu au stade Rénovation de Franceville, le mardi 11 juin 2024 dernier, lors de la rencontre de football Gabon-Gambie, comptant pour la qualification pour le mondial-2026, la SEEG a de nouveau été indexée ! Mais, cette fois, Dame SEEG a réagit promptement à travers un communiqué dans les colonnes du Quotidien L’UNION du 12 juin 2024 :
« Suite à la coupure d’électricité observée ce jour à Franceville à 21 h15 lors du match Gabon-Gambie, la SEEG tient à apporter les précisions suivantes : lors des matchs internationaux, les stades de football ne sont pas alimentés par les réseaux domestiques (réseaux SEEG). Aussi, compte tenu des défaillances enregistrées au niveau des groupes autonomes qui assurent l’alimentation du stade, la SEEG a été exceptionnellement sollicitée pour assurer l’éclairage du stade depuis son réseau électrique. L’électricité a été rétablie à 21h 45. Ainsi, les défaillances techniques observées à l’entame de la 2ème mi-temps ne sont pas du fait de la SEEG ». Fin de citattion !
Deux jours plus tard, la rédaction du Quotidien national, va consacrer sa Grande Interview au Directeur Général de la SEEG, Lehman Sandougou. Selon les explications de ce dernier, la politique de relance de la SEEG en cours d’exécution constitue un un réel motif d’espoir au regard de la situation globale qui a prévalu jusqu’ici : mauvais état de santé infrastructurelle, financière et organisationnelle et mauvaises performances opérationnelles. Le secteur de la SEEG a un besoin urgent en investissements structurants, afin d’améliorer l’offre nationale en eau et en électricité. Pour cela on peut compter sur le projet Mbomo et sur l’arrivée prochaine d’une centrale flottante de 150 MW pour faire face au déficit en énergie électrique du Grand Libreville.
Pour le premier responsable de la SEEG, une recapitalisation de la société est nécessaire. Car elle enregistre aujourd’hui des impayés de la clientèle qui dépassent les 250 miliards. Donc avant d’accuser Dame SEEG de tous les maux et de la traiter de tous les noms d’oiseaux, il faut bien tenir commpte des tous ces facteurs-là. Qu’à cela ne tienne, nous n’avons pas encore passé la frontière des espoirs perdus. Attendons d’ici la fin d’année, comme promis !
Par Edmond Dominique EPOMA-NGADI

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