
En parcourant le projet de Constitution à venir, alors qu’il s’apprête à être soumis au référendum en République gabonaise, nous avons été émerveillé de lire dans l’article 32 à l’alinéa 4 ce qui suit : « Dans les établissements publics d’enseignement, l’instruction religieuse peut être dispensée aux élèves à la demande de leurs parents…». Cette disposition marque au plus haut point la nécessité d’un ordre moral dont a besoin notre société, surtout au moment où les mœurs et comportements par exemple en milieu scolaire semblent se restreindre devant les défis des nouvelles générations. L’initiative d’un recours à l’enseignement de la religion va contribuer inexorablement à la prise de conscience des jeunes dans la dynamique sociale.Tout comme l’article ouvre le champ d’une liberté d’initiative dans le domaine éducatif, il est tout à fait convainquant que celle-ci soit encadrée par des lois et conditions qui donnent à l’Etat, les moyens d’un contrôle significatif. Il faut donc que l’introduction de l’instruction religieuse dans l’enseignement public porte avec elle l’audace de croire, et plus encore d’oser un degré de neutralité dans l’appréhension des faits communautaires.Aussi, l’instruction religieuse dans l’enseignement public à la demande des parents portera, par provision, la réflexion sur l’alignement des apprenants à la cohésion sociale.Par DEA