Une République au service des plus vulnérables

Le 11 février, l’Église catholique célèbre la Journée mondiale des malades, instituée par
le pape Jean-Paul II en 1992. C’est un moment privilégié pour réfléchir à la place des
personnes souffrantes dans notre société. Au Gabon, la nouvelle constitution offre un
cadre juridique solide pour la protection des plus vulnérables, notamment les malades.
Dignité humaine et droit à la santé : des principes fondamentaux. Les articles 11 et
37 de la Constitution sont particulièrement importants pour les personnes malades.
L’article 11 garantit le droit à la vie, au respect de la dignité et à l’intégrité physique et
morale. L’article 37, quant à lui, assure la protection de la santé, la sécurité sociale et
l’accès à l’eau potable et à l’énergie pour tous, en particulier les enfants, les mères, les
personnes handicapées, les retraités et les personnes âgées.
Ces principes sont essentiels pour garantir l’accès aux soins et la prise en charge des
personnes malades. Ils rappellent que la santé est un droit fondamental et que l’État a
la responsabilité de mettre en place un système de santé efficace et accessible à tous.
Défis et perspectives pour l’amélioration de la prise en charge des malades.
Malgré ces avancées constitutionnelles, des défis importants persistent. L’accès aux
soins reste inégal, notamment en raison du manque de centres de santé de proximité
et de la concentration des investissements dans les grands hôpitaux. De plus, la
transition épidémiologique, avec l’augmentation des maladies non transmissibles,
nécessite une adaptation du système de santé, notamment en matière de prévention et
de sensibilisation.

Pour améliorer la prise en charge des personnes malades, il est essentiel de renforcer
les centres de santé de proximité, de rééquilibrer la couverture sanitaire et de
développer des stratégies de prévention adaptées aux défis épidémiologiques actuels.
Il est également crucial de mieux gérer la Caisse Nationale d’Assurance Maladie et de
Garantie sociale pour garantir l’accès universel à la solidarité.
Le rôle de l’Église catholique et de la société civile. L’Église catholique, à travers
ses œuvres sociales et ses structures de santé, joue également un rôle important dans
l’accompagnement des personnes malades. Elle complète l’action de l’État en offrant
des soins de qualité à des coûts abordables. La société civile, les communautés
religieuses et chaque citoyen ont également un rôle à jouer dans la construction d’une
société plus solidaire et attentive aux plus vulnérables.
La Journée mondiale des malades est un appel à l’action pour que la dignité humaine
et le droit à la santé deviennent une réalité pour chaque Gabonais. Il est impératif que
les principes constitutionnels se traduisent en politiques publiques efficaces, soutenues
par des ressources adéquates et une volonté politique ferme.
Comme le dit le Christ : « Ce que vous avez fait au plus petit d’entre mes frères, c’est à
moi que vous l’avez fait » (Matthieu 25:40). Cette parole rappelle le devoir de fraternité
et d’assistance envers ceux qui souffrent. En cette Journée mondiale des malades, il
est impératif de prier et d’agir ensemble pour que le Gabon devienne une République
où personne n’est laissé pour compte.
Yves D. Sylvain MOUSSAVOU BOUSSOUGOU

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