Méditation des textes du mardi de la 13ème semaine du temps ordinaire, année paire.
Réf : Am 3, 1-8 ; 4, 11-12; Ps 5, 5-6ab, 6c-7, 8; Mt 8, 23-27


Pour notre méditation en ce jour, c’est le livre du Prophète Amos qui va nous conduire, singulièrement en Amos 3, 2 où nous avons non seulement une description des privilèges de la maison d’Israël, mais aussi des responsabilités qui en découlent : « Je vous ai distingués, vous seuls, parmi tous les peuples de la terre ; aussi je vous demanderai compte de tous vos crimes » (Amos 3, 2).

Le prophète Amos, en s’adressant aux fils d’Israël, met en lumière leurs élections et les privilèges qui en ressortent. Cependant, il faut bien comprendre que le choix porté sur Israël n’a nullement privé le reste du monde de l’amour divin. En effet, le soin de Dieu s’étend à l’ensemble du genre humain, même aux bœufs et aux ânes, et aux moineaux mêmes. Nous comprenons donc que la providence divine s’étend à tous les êtres mortels ; mais pas à un degré égal. Dieu a toujours connu tous les hommes pour donner ce qui est nécessaire pour la préservation la vie humaine. Dieu a fait lever son soleil sur toute la race humaine et a aussi fait que de la terre produise de la nourriture pour tous les hommes. Puis quant aux nécessités de la vie, il remplit la fonction de Père envers tous les hommes. Mais il a connu son peuple élu, parce qu’il l’a séparé des autres nations, afin qu’il puisse ressembler à sa propre famille.

On dit donc que les fils d’Israël sont connus parce que Dieu les a favorisés seuls avec une adoption gratuite, et les a conçus pour être un peuple particulier à lui-même. C’est la connaissance dont parle maintenant le Prophète. Le peuple d’Israël avait été choisi d’entre tous les peuples (Ex 19, 5). Le Seigneur Dieu voulait en faire un royaume de prêtres, non un groupe de prêtres idolâtres ; une nation sainte, non un peuple corrompu et mélangé aux païens. Il voulait en faire le peuple de son héritage (Dt 4, 20), un peuple qui lui appartienne en propre (Dt 7, 6) à qui il puisse confier ses paroles (Ps 148, 19-20). Par de grands miracles, il l’avait délivré d’Égypte et de la servitude.

Il a approuvé, aimé, nourri, soutenu et défendu Israël contre ses ennemis ; mais Israël a répondu à cet amour en abandonnant son Dieu pour suivre les idoles et en se polluant à travers une vie séparée de la sainteté de Dieu. Par conséquent, Dieu annonce qu’il va punir son peuple et le châtiment sera proportionnel aux privilèges dont ils ont joui et à la grâce dont ils ont reçu.

En le disant ainsi, Amos pose ici un principe fondamental : la responsabilité est à la mesure des privilèges. En effet, il montre que la responsabilité du peuple de Dieu découle de sa relation privilégiée avec Dieu, une relation où Yahvé a pleinement assumé et assuré sa part du contrat, mais Israël en retour s’est détourné du bien pour faire le mal : ce qui ne plut pas à Dieu. Par conséquent, le jugement sera proportionné aux privilèges.

On comprend ainsi que les grands pouvoirs ou les privilèges que nous avons et recevons de Dieu ou de notre administration (et de la société) impliquent des responsabilités toute aussi grandes. Les exigences d’un père ne seront pas les mêmes pour un fils tout comme ceux d’un prêtre ne seront pas les mêmes que ceux d’un laïc. De manière concrète, nous, chrétiens, parce que nous avons connaissance de la Parole de Dieu, nous avons beaucoup à donner en ayant un comportement exemplaire dans la société. La grâce de côtoyer Dieu de près doit nous stimuler à vivre dans l’amour et à fuir le péché.

Ainsi prions le Seigneur, afin que nous sachions répondre à l’amour reçu de Dieu par une attitude qui témoigne des privilèges que nous recevons de Lui. Que le Saint-Esprit nous aide à toujours être à la hauteur des responsabilités qui sont les nôtres.

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