Témoignage

 » L’archevêque de Buenos Aires en Argentine, le Cardinal Jorge Mario Bergoglio, Jésuite, a été élu 266è Pape de l’Eglise Catholique Romaine, le mercredi 13 mars 2013. Il a choisi le nom de François et la devise – Miserando atque eligendo -« 

C’est par ces mots que j’avais appris, sur les ondes d’une radio internationale émettant en ondes courtes, le message de l’Eglise Catholique. C’était Radio Vatican.
Comme d’un heureux hasard, j’étais au Gabon, en Province, dans la Ngounié, sur un lit d’hôpital, à Bongolo, réduit au strict minimum visuel de suite d’une chirurgie du glaucome par de jeunes médecins venus tout droit de Cuba, en stage pour quelques mois en internes au lieudit « hôpital Bongolo », plutôt spécialisé dans les maladies oculaires.

En effet, les ondes scandaient sur mon petit poste récepteur radio que, d’ailleurs, je mettais au volume restreint pour ne pas empiéter sur la détresse des patients partageant ma salle, que le Pape Benoît XVI avait donné sa démission, et qu’il était de droit qu’un pape fut élu. La compréhension était objective, il n’y aura pas deux papes, mais un seul sur le piédestal ou le trône de Saint Pierre.

Une certaine joie m’avait envahi, succinctement; je ne saurais dire pourquoi, mais je m’estimais inondé d’allégresse, au point de chantonner quelques louanges que je bredouillais sans vraiment sortir les syllabes. J’avais tout de même l’impression de revivre cette joie, comme en février de 1982 lorsque Saint Jean Paul II avait foulé le sol gabonais. Je me dis qu’il y a quand même une intime fierté dans ma catholicité; je crois que bien des événements rajeunissent mon espérance et ma foi: il faut les vivre comme des moments uniques dans la dévotion.

Je me souviens finalement de la formule: Abemus Papam. Ceci m’a fait oublier la douleur de mes paupières encore engourdies par l’effet des anti-douleurs; jamais quelque chose n’avait été aussi bonne que d’ignorer mon oeil gauche qui semblait freiner le destin de ma vue. Cela ne m’a pas empêché de me mettre en position assise et, d’un rire suave, je me suis mis à répéter le message , du moins pour que mes co-patients m’entendent.
Je sais qu’une difficulté est apparue, je ne saisissais pas bien la devise en latin que le Pape avait choisi au sortir du conclave, élu parmi les pairs cardinaux. Mais je devais me contenter des quelques commentaires en ondes qui affirmaient ce que je ne savais pas:

  • C’est un pape Jésuite
  • C’est un pape non européen
  • C’est un pape du peuple, le peuple de Dieu.

La vision sur mon lit d’hôpital était fixée sur la solennité de la place Saint Pierre de Rome, que je m’accordais de décrire à mes voisins, faisant fi des verbiages de deux d’entre eux qui m’amenaient vers les champs de la distinction, et parce qu’ils étaient de l’Alliance Chrétienne. D’ailleurs notre débat a tourné court lorsqu’ils se sont dit  » eux, chrétiens, et moi seulement catholique ». Qui a besoin de connaître la différence? C’est sur la Bible et dans la Bible. Parce que la Bible de Jérusalem est la mienne avec ses 46 livres de l’AT, et le NT avec ses 27 livres dans la tradition des apôtres. A défaut, je lis la Tob.

C’est en commémoration de ce 13 mars 2013 qu’en cette année de L’ESPÉRANCE 2025, je rends grâce à Dieu pour le plan d’action qu’il élabore pour son Église, confiant en ses oeuvres et lui confiant le Pape François dans sa 12è année de Pontificat, pour qu’il veille le plus longtemps possible à la sauvegarde de la foi chrétienne catholique dans le monde.

DEA

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