Méditation du jour
» J’étais encore dans le sein maternel quand le Seigneur m’a appelé ; J’étais encore dans les entrailles de ma mère quand il a prononcé mon nom . »
Chers frères et sœurs, bien-aimés dans le Christ, l’Eglise nous donne aujourd’hui de célébrer la solennité de la Nativité de Saint Jean Baptiste. A cette occasion les textes de la liturgie sont riches d’enseignement au sujet du mystère de toute naissance humaine en ce monde.
En effet, dans la première lecture, parlant de lui-même, le prophète Isaïe révèle au monde que c’est depuis le sein maternel et dans les entrailles de sa mère que Dieu l’a choisi et appelé par son nom pour être son serviteur. Ceci évoque avec éloquence le fondement de la sacralité de la vie qui commence dès la conception d’un enfant dans le sein de sa mère. Avant même que ne se forme un enfant dans les entrailles maternelles, Dieu a déjà formulé un plan pour sa vie. D’où la gravité de ce péché qui s’appelle l’avortement !
En effet, combien de prophètes Isaïe ou Jean Baptiste sont allés à la poubelle ? Combien ont été avortés avant l’heure ? Non, chers frères et sœurs, nous n’avons pas droit de vie et de mort sur nos enfants à naître ! C’est selon le plan de Dieu que chaque être humain vient en ce monde, même si cela se fait par le concours des hommes et des femmes.
Que personne ne sente inutile. Dieu a un plan pour chacun. A chacun il donne un nom unique. Avant de découvrir sa vocation de prophète et de prendre conscience du sens de sa vie, Isaïe pensait : » Je me suis fatigué pour rien, c’est pour le néant, c’est en pure perte que j’ai usé les forces. » Et pourtant , mon droit subsistait auprès du Seigneur, ma récompense , auprès de mon Dieu. »
Oui, nul ne vient en ce monde par hasard. Chaque enfant est une promesse de vie et de lumière. C’est pourquoi nous devons dire merci à Dieu et nous réjouir à chaque naissance : « Je te rends grâce, ô mon Dieu, pour tant de merveilles. C’est toi qui a tissé mes reins, qui m’a tissé dans le sein de la mère. Je reconnais devant toi le prodige, l’être étonnant que je suis … »
La deuxième lecture extraite du livre des Actes des Apôtres nous révèle la mission de celui dont nous célébrons la naissance aujourd’hui : » Jean le Baptiste a préparé l’avènement en proclamant avant lui un baptême de conversion pour tout le peuple d’Israël. Au moment d’achever sa course, Jean disait : Ce que vous pensez que je suis, je ne le suis pas. Mais le voici qui vient après moi, et je ne suis pas digne de retirer les sandales de ses pieds. »
Bien-aimés dans le Christ, retenons deux choses de ce passage du livre des Actes des Apôtres : premièrement, comme nous sommes venus en pèlerinage ce monde, un jour, ayant achevé notre course, nous devront partir ! La mort est une étape naturelle dans le cycle d’une vie d’homme : on vient, on part. On naît, on meure et on ressuscite !
Deuxièmement, c’est avec grande humilité que nous sommes appelés à accomplir, chacun, sa mission sur terre. Jean le Baptiste dit ne même pas se sentir digne d’être l’esclave de Jésus. Pourtant, il est venu avant lui !
Chers frères et sœurs, pour sa part, l’évangile tiré de Saint Luc retient notre attention sur le sens du nom imposé à un enfant à sa naissance. Le nom est porteur d’une mission et d’une force particulière. Cela se voit dans le cas de Jean le Baptiste. La famille voulait l’appeler Zacharie , du nom de son père. Mais sa mère et son père qui avaient été instruits du mystère de la venue au monde de cet enfant dire : « Non, il s’appellera Jean. » Or, personne dans leur famille ne portait ce nom-là !
Bien chers frères et sœurs, chacun de nous est unique. Nous ne sommes la réplique de personne et nous avons un parcours unique et une vocation unique ! Voilà les parents doivent respecter les choix de leurs enfants et ne pas chercher à vivre dans leur peau, car eux aussi ont une mission à accomplir et des comptes à rendre à celui qui leur a appelés à l’être et à l’existence en ce monde !
Prions les uns pour les autres et prions pour tous les enfants avortés. Que par l’intercession de Saint Jean Baptiste la paix règne entre eux et leurs parents. Que la miséricorde de Dieu descende et demeure sur tous. Prions pour chacun honore le nom qu’il porte et que s’accomplisse la promesse divine attachée à chaque nom. Amen