
Une Espérance Qui Triomphe de la Mort
La mort… ce mot résonne comme un écho douloureux dans nos cœurs, un sujet qui fait frémir et soulève tant d’interrogations. En ce jour de la Commémoration des fidèles défunts, nous nous rassemblons pour honorer la mémoire de nos êtres chers disparus. Ce moment de recueillement ne doit pas être marqué par le désespoir, mais plutôt par une espérance vivante. Car en Jésus-Christ, la mort n’est pas la fin, mais un passage. Il est la Résurrection et la Vie, et grâce à lui, nous pouvons proclamer avec conviction que la vie triomphe toujours sur la mort. Aujourd’hui, alors que nous nous souvenons de ceux qui nous ont quittés,célébrons ensemble cette Vie qui brille d’un éclat éternel, plus forte que la mort elle-même.
« Les âmes des justes sont dans la main de Dieu »
Dans cette lumière d’espérance, prenez un moment pour méditer les paroles profondément réconfortantes du Livre de la Sagesse : « Les âmes des justes sont dans la main de Dieu ; aucun tourment n’a de prise sur eux. ». Imaginez, chers amis, nos êtres chers disparus, non pas engloutis dans le néant, mais tendrement enveloppés dans l’amour infini des mains de Dieu. J’aimerais partager avec vous l’histoire poignante d’un homme qui, après avoir perdu sa femme, se rendait régulièrement au cimetière. Un jour, alors qu’il levait les yeux vers le ciel, il murmura avec foi : « Seigneur, je te la confie ; elle est entre tes mains. »
Cet acte de foi simple mais puissant lui permet de renouer avec la vie. C’est cette même foi, source de réconfort et de renaissance, que nous sommes appelés à cultiver dans nos propres cœurs, pour accueillir nos peines et les transformer en un amour.
La Victoire sur la mort : Un chant de triomphe
Fortifiés par cette foi vivifiante, nous pouvons avec conviction célébrer la victoire proclamée par saint Paul : « La mort a été engloutie dans la victoire ! ». Ce que nous percevons souvent comme un triomphe de la mort est, en réalité, anéanti par la force incommensurable de l’amour de Jésus. Frères et sœurs, souvenons nous d’un moment où nous avons été touchés par cette puissance salvatrice.
Un jour, en paroisse à Booué, j’ai rencontré une mère éplorée par la perte de son fils unique. Sa douleur, immense et dévastatrice, semblait insupportable. Pourtant, dans les profondeurs de son chagrin, elle trouva une paix surnaturelle en se répétant : « Je sais qu’il est vivant en Christ, et cela me donne la force. ». Ses larmes, bien que réelles, se mêlaient à une foi éclatante qui illuminait son deuil. C’est cette même puissance de la résurrection qui nous invite à ne pas céder au désespoir, mais à lever les yeux et à voir au-delà de la mort, vers la lumière d’un amour qui ne connaît pas de fin.
Un acte de foi en l’amour fidèle de Dieu
En nous appuyant sur cette foi inébranlable dans la victoire de l’amour, nous sommes irrésistiblement attirés vers la miséricorde infinie de Jésus. Dans l’Évangile, il nous fait l’honneur de nous déclarer avec une tendresse incommensurable : « Celui qui vient à moi, je ne vais pas le jeter dehors. ».
Imaginez, chers frères et sœurs, la profondeur de la miséricorde de notre Seigneur. Aucun de nos êtres chers n’échappe à son regard bienveillant ; chacun est accueilli, aimé et restauré dans l’étreinte de son amour. Jésus ne nous abandonne pas à l’abîme du néant de la mort.
Cette promesse divine doit résonner dans nos cœurs tel un chant apaisant, une mélodie de paix qui dissipe nos craintes. J’ai rencontré un père qui m’a confié, avec une émotion palpable : « Quand je pense que Dieu tient mon fils près de lui, je ressens presque sa présence plus forte qu’avant. ». Ainsi, Dieu demeure proche de ceux qui nous ont quittés, tout en se faisant proche de nous, qui continuons à avancer sur ce chemin de la vie.
Une invitation à la prière et à la communion avec nos défunts
En raison de cette proximité divine, chers frères et sœurs, nous sommes invités à approfondir notre communion avec ceux qui nous ont quittés à travers la prière. Ne sous-estimons jamais la puissance de nos prières pour nos défunts. En priant pour eux, nous leur offrons notre soutien, et en retour, ils intercèdent pour nous dans l’au-delà.
Chaque prière que nous adressons devient une flamme que nous allumons pour eux, une flamme d’amour qui transcende le temps et l’éternité. Ils demeurent parmi nous, mystérieusement, invisiblement…
Parfois même plus présents qu’auparavant. J’ai rencontré un homme qui m’a confié : « Depuis que mon père est parti, je le sens plus proche que jamais, comme une étoile qui me guide dans l’obscurité. ».Éveillons nos étoiles intérieures et cultivons ce lien précieux avec nos défunts, en gardant vivant le souvenir de leur amour à travers la prière.
La mort n’est qu’un passage, la vie en Dieu est éternelle
Pour clore notre médiation, rappelons-nous avec conviction que la mort n’est pas une fin, mais plutôt un nouveau commencement. Pour nous, qui avons la foi, elle constitue l’amorce d’une vie renouvelée, une transformation profonde, un passage glorieux vers l’éternité.
En ce jour de Commémoration, je vous invite à embrasser courage et espérance. Levons nos regards vers le ciel, unis dans la prière, et proclamons ensemble avec ferveur : « Seigneur, je verrai ta bonté sur la terre des vivants ! ». Que ces mots résonnent dans nos cœurs comme une promesse vivifiante, nous incitant à croire en la lumière éclatante qui brille au-delà de l’horizon. Réaffirmons ensemble, avec une foi renouvelée, que sur nos chers disparus resplendit la lumière éternelle, celle qui ne s’éteindra jamais