Chers frères et sœurs, bien-aimés dans le Christ, les textes de ce lundi de la 12 ème du temps ordinaire, année impaire, nous enseignent deux clés du bonheur durable. Il y a tout d’abord « la rupture » avec son passé et ses racines, quitter ou savoir partir pour gagner davantage : » Je rendrai grand ton nom » dit le Seigneur à Abram dans la première lecture.
En deuxième lieu, il y a cette autre déclinaison de la loi de l’amour du prochain symbolisée, dans l’évangile que nous avons entendu, par l’image de la paille et de la poutre. Jésus exagère expressément afin de mieux nous faire voir l’immensité de cette hypocrisie qui consiste à grossir les défauts des autres alors que nous ne sommes pas parfaits nous-mêmes ! Pour le Christ, nous feignons d’ignorer la poutre qui est dans notre œil pour faire du tapage sur la paille dans l’oeil d’autrui.
Or, « Heureux le peuple dont le Seigneur est le Dieu, heureuse la nation qu’il s’est choisi pour domaine. » Dit le psaume responsoral du jour.
Oui, qui regarde vers le Seigneur resplendira sans ombre ni trouble.
À l’âge de 75 ans, Abram, sa femme Saraï, leur neveu Loth, ainsi que leurs serviteurs quitte Harane. Nous aussi, sans considération de temps et de prestiges personnels, familiaux et communautaires, nous devons toujours nous disposer à l’aventure avec le Seigneur. Et cette aventure passe nécessairement par des ruptures importantes : « Quitte ton pays, ta parentée, la maison de ton père … Ces ruptures donnent lieu à une nouvelle consécration et la vie se revét d’un sens nouveau. C’est l’appel à la mission loin de ses sécurités d’hier.
Prions les uns pour les autres. Heureux sommes si Dieu nous a choisi comme son domaine , le lieu où il habite. Pour enfin amorcer Notre essor vers la félicité, le Gabon a besoin de faire des ruptures radicales avec les habitudes passé : corruption, népotisme , xénophobie, détournements des deniers publics, crimes rituels, etc.