Mardi de la 17ème Semaine du Temps Ordinaire, Année B.

Pour aujourd’hui, je me propose de méditer avec vous, le livre du Prophète Jérémie, singulièrement en son chapitre 14, le verset 21, où nous voyons l’objet ou le fondement de la miséricorde divine : « À cause de ton nom, ne méprise pas, n’humilie pas le trône de ta gloire ! Rappelle-toi : ne romps pas ton alliance avec nous ! » (Jérémie 14, 21). Le Prophète Jérémie est inquiet et anxieux pour sa nation. En effet, il voit que le royaume de Juda est en danger extrême. Il n’a pas essayé de façon ordinaire de détourner la vengeance de Dieu, mais il s’est empressé comme un pompier d’éteindre un feu parce que l’obtention du pardon était difficile.

En effet, Jérémie fait une prière au Seigneur par amour et aussi dans le but d’encourager les fidèles, qui sont restés parmi le peuple, à chercher le pardon de Dieu. Il entreprend de représenter la véritable Église, qui était alors toute petite. Tous se vantaient d’être les enfants de Dieu et se glorifiaient de l’alliance conclue avec Abraham. Cependant à peine un sur mille invoquait Dieu en vérité et avec le cœur. Le Prophète Jérémie représentait alors le sentiment commun d’un très petit nombre.

Dans cette prière, il implore la miséricorde divine, mais nous ne remarquons pas attentivement ce qui est mentionné ici par le Prophète : pour l’amour de ton nom. Nous savons que chaque fois que les saints prient pour être entendus au nom de Dieu, ils ont mis de côté toute confiance en leur propre dignité et droiture, et même leur mérite. Quiconque plaide alors le nom de Dieu,q pour obtenir ce qu’il demande, renonce à toute autre chose et avoue pleinement qu’il n’est pas digne de trouver Dieu propice à lui. Cette forme de parole implique nécessairement un contraste. Alors que le Prophète s’enfuit vers le nom de Dieu comme son seul refuge, il y a dans les mots une confession que les Juifs, dans la mesure où ils avaient agi méchamment envers Dieu, étaient indignes de toute miséricorde. Ils ne pouvaient pas non plus le pacifier par aucune de leurs propres satisfactions, ni avoir aucun moyen par lequel ils pourraient obtenir sa faveur. Tel est donc le sens de ce verset. L’homme n’est pas digne d’invoquer ses actions bonnes quand il demande miséricorde, car celles-ci ne peuvent en aucune manière lui donner de recevoir de Dieu ce qu’il désire, cependant s’il le fait en reposant sur l’amour divin, il aura tout ce qu’il veut.

On comprend ainsi que la miséricorde que nous recevons de Dieu ne repose que sur son amour et non sur nos mérites. Car nul n’est assez juste pour se prévaloir de quelque chose ou nul ne peut réclamer à Dieu une faveur en mettant en évidence la bonté humaine. Dieu nous fait miséricorde parce qu’il est amour et non parce que nous sommes justes et savons faire sa volonté.

Ainsi prions le Seigneur, afin que nous sachions compter sur sa miséricorde qui supprime toutes nos fautes. Que le Saint-Esprit nous aide à davantage faire confiance à Dieu en nous amenant à constamment nous tourner vers Dieu pour implorer de lui la rémission des péchés.

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