
Textes : Ap 18, 1-2.21-23 :; 19, 1-3.9 ; Ps 99, 1-2, 3,4, 5 ; Lc 21, 20-28.
Bien-aimé(e)s dans le Seigneur, pour notre méditation de ce matin, nous allons nous arrêter sur la première lecture celle du livre de l’Apocalypse. Jean a une vision celle de la chute de Babylone la Grande. En réalité, il ne s’agit pas de l’ancienne Babylone, qui était située dans la zone de l’Irak actuel, mais, il s’agit de Rome. Dans la littérature apocalyptique du Nouveau Testament, Babylone est devenue la figure des Royaumes prétentieux, orgueilleux, vaniteux, qui ne comptent que sur leur pouvoir et leur avoir, qui répriment les libertés, oppresse les plus faibles et n’accorde pas de place à Dieu. Cette conception est née à cause du drame de 70 ap J-c où Babylone avait détruit le temple de Jérusalem, lieu par excellence de la présence de Dieu. Jean parle de façon voilée de Rome, la grande ville qui à cause de la paix établit par ses empereurs successifs a connu une prospérité économique. Cette paix a aussi favorisé la multiplication des jeux et des moments de jouissance ( cithare, flûte, trompette). L’empire est prospère et pourtant les chrétiens ont été maltraités, ce qui cause de grande question au sujet de la justice : jusqu’à quand Seigneur un royaume impie va-t-il prospéré (Ap 6)? C’est là que Jean rassure ses frères solidaires dans la douleur : « elle est tombée, elle est tombée, Babylone la grande » (Ap 18, 2). Cette chute réjouit le peuple du ciel qui voit leur dignité restaurée avec la fin de ce royaume tyrannique. Bien-aimée dans le Seigneur, cette vision de Jean nous rappelle que tout royaume qui s’appuie sur ses propres forces et tourne le dos à Dieu est voué à l’échec. Il nous rappelle que la prospérité économique bâtie sur du sang humain est vouée à l’échec. Aucune injustice ne restera à la fin impunie. Que le Seigneur nous délivre de tous les royaumes tyranniques.
Amen.
Abbé Pamphile ASSOUMOU MVOMO