Méditation du lundi 25 novembre

Réf : Ap 14,1-3.4b-5 ; Ps23, 1-2, 3-4ab, 5-6 ; Lc21, 1-4
 » elle a pris sur son indigence : elle a mis tout ce qu’elle avait pour vivre. »
Chers frères et sœurs, bien-aimés dans le Christ, nous voici à la dernière semaine du temps ordinaire, année paire et les textes de ce lundi 25 novembre 2024, nous donnent de rentrer en nous-mêmes et de répondre à la question posée par le psaume 23 :  » Qui peut gravir la montagne du Seigneur et se tenir dans le lieu saint ?  » En d’autres mots : Qui sera sauvé ? Qui séjournera sous la tente du Seigneur en compagnie de l’Agneau et des 144000 élus, tel que nous l’avons lu dans la première lecture extraite du livre de l’Apocalypse de saint Jean ?
Le psaume 23 donne la réponse suivante :  » L’homme au cœur pur, aux mains innocentes, qui ne livre pas son âme aux idoles. Il obtient, du Seigneur, la bénédiction, et de Dieu son Sauveur, la justice.  » Pour obtenir du Seigneur bénédiction et justice, nous devons avoir le cœur pur, ne pas livrer nos âmes aux idoles et avoir les mains innocentes. La finale de la première lecture ajoute qu’on ne doit trouver dans notre bouche aucun mensonge :  » Dans leur bouche, on n’a pas trouvé de mensonge ; ils sont sans tache. »
Dans une société dominée par les coups bas, les complots, le mensonge, l’injustice, les enlèvements, les crimes de sang et autres crimes rituels, les textes de ce jour nous invite, une fois de plus, à la conversion et au changements des mentalités. Soyons vigilants et ne livrons pas nos âmes aux idoles de l’argent, du sexe et du pouvoir. Veillons à ne causer du tord à personne car il y a un jugement. L’antienne de l’évangile le dit si bien :  » Veillez, tenez-vous prêts : c’est à l’heure où vous n’y pensez pas que le Fils de l’homme viendra. »
En plus de l’innocence, de la pureté du coeur et de la résistance aux idoles, l’évangile du jour nous donne de méditer sur la qualité et non sur la quantité. Nous observons la générosité de certaines personnes, notamment en période électorale. Ces personnes donnent sans compter : vivres, terrains, maisons, voitures et argent, etc. Si ces dons sont estimables, nous oublions parfois de nous poser la question de ce qui se cache derrière ces dons et quelle en sera la contre partie. Il ne s’agit pas ici de faire l’apologie d’une sorte de théorie du complot ou bien de promouvoir la philosophie du soupçon, mais l’évangile de Luc nous amène à considérer la qualité du coeur de celui ou de celle qui donne au-delà de la quantité de ce qui est donné :  » elle a pris sur son indigence : elle a mis tout ce qu’elle avait pour vivre. »
Nous avons l’habitude de faire don du superflu, ce que nous avons de trop. Les vêtements que nous ne portons plus et qui encombrent nos plaquards. Des choses qui ne nous sont plus utiles. Même pendant la quête, nous jetons les petites pièces jaunes qui encombrent nos porte monnaies. Les pourboires ce sont ces petits billets dont nous n’avons plus besoin et qui nous donnent parfois de nous faire valoir comme homme ou femme au grand coeur.
Il faut certes saluer ces petits gestes de générosité, mais, mieux encore, il faut agir selon le coeur de Dieu : donner ce que nous avons pour vivre. Le don est ainsi lié au sacrifice. C’est pourquoi le Christ nous enseigne qu’aimer c’est tout donner et se donner soi-même. Et cela s’accompagne d’un sentiment d’arrachement et de douleur. Il faut donner ce qui nous coûte, ce que nous avons de plus chère. C’est là la source de la joie véritable.
Prions les uns pour les autres, afin qu’à l’école de cette pauvre veuve nous cultivons le sens du don véritable et le sens du sacrifice pour jouir avec les élus au festin des noces de l’Agneau. Amen !

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