Méditation du Mardi 10 Juin 2025, 10ème semaine du temps ordinaire, année impaire

Abbé Serge-Patrick MABICKASSA
Réf : 2Co 1, 18-22 ; Ps 118, 129-130, 131-132, 133. 135 ; Mt 5,13-16
« De même, que votre lumière brille devant les hommes : alors, voyant ce que vous faites de bien, ils rendront gloire à votre Père qui est aux Cieux »

Chers frères et sœurs, bien-aimés dans le Christ, les textes liturgiques que nous venons d’entendre en ce mardi de la 10ème semaine du Temps Ordinaire, nous donnent de méditer sur notre identité de chrétien et d’enfants de Dieu.
Dans la première lecture extraite de la seconde lettre de St Paul aux Corinthiens, l’Apôtre des nations nous enseigne qu’en Jésus-Christ nous sommes des « Amen », c’est-à-dire l’assemblée sainte des fils et des filles de la grâce divine. A la Pentecôte, nous avons été tous marqués par le sceau de Dieu, c’est-à-dire le Saint Esprit ! Cela nous engage à la fidélité, à la constance et à la cohérence de vie. Nous ne devons pas à la fois être « oui et non », car notre vocation fondamentale d’enfants de Dieu est de faire sa volonté dans une obéissance filiale sans reproches !
Dieu est Lumière et son visage s’illumine pour ceux et celles qui le servent en esprit et en vérité. C’est là le principal enseignement du psaume du jour. Pour nous laisser toucher et illuminer par le visage de Dieu, nous devons scruter les écritures jour et nuit. Il faut avoir une telle soif et une telle faim de cette Parole pour que nos vies se transforment et que nous puissions chaque jour nous rapprocher du Seigneur.
L’extrait de l’évangile de Matthieu martèle l’importance de la cohérence entre la foi et le témoignage de vie. Nous sommes sel et lumière de la terre. Il faut le manifester par toute notre vie. Car, à quoi sert le sel s’il vient à perdre sa saveur ? Et à quoi sert une lampe qui n’éclaire pas ? Un enfant de Dieu dont la foi et la vie ne sont pas cohérentes est comme le sel qui a perdu sa saveur. Il ne vaut rien ! Il est bon a être piétiné par les passants. De même, un enfant de Dieu dont la foi et la vie n’édifient personne est comme une lampe qu’on a pourtant allumée, mais sans la mettre sur le lampadaire afin qu’elle éclaire davantage. Cet enfant de Dieu ne vaut rien !
Oui, chers frères et sœurs, bien-aimés dans le Christ, prions les uns pour les autres, afin qu’au milieu de nos frères et sœurs, nous soyons véritablement sel et lumière. Oui, en quoi sommes-nous aujourd’hui sel et lumière pour ces nombreux compatriotes devenus sans domiciles ? En quoi sommes-nous sel et lumière pour ces innocents qui croupissent dans les prisons pendant des dizaines d’années sans jugements ? En quoi sommes-nous sel et lumière dans une société où la vie est de plus en plus chère ? En quoi sommes-nous sel et lumière dans une nation où de nombreux fils et filles sont encore contraints de s’expatrier ou de pouvoir s’exiler ?
Le Gabon n’est-il pas un pays majoritairement chrétien ? Où sont donc les disciples du Christ ? Gabon, qu’as-tu donc fait du sceau de l’Esprit reçu lors de la Pentecôte missionnaire de 1845 ?
Prions les uns pour les autres et prions pour notre pays le Gabon que le Saint Esprit nous obtienne la grâce d’une conversion profonde et authentique. Et que, pour le Gabon, s’illumine le visage du Seigneur.
Amen

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