Pour notre méditation aujourd’hui, nous nous intéresserons au livre de l’Apocalypse, singulièrement au verset 15 du chapitre 14, où ce dernier met en lumière celui qui a l’initiative de toute chose : « Un autre ange sortit du Sanctuaire. Il cria d’une voix forte à celui qui siégeait sur la nuée : « Lance ta faucille et moissonne : elle est venue, l’heure de la moisson, car la moisson de la terre se dessèche » » (Ap 14, 15).
Les avertissements et les jugements n’ayant pas produit la réforme, les péchés des nations sont remplis, et ils deviennent mûrs pour les jugements, représentés par une moisson, un emblème qui est utilisé pour signifier le rassemblement des justes, quand ils sont mûrs pour le ciel, par la miséricorde de Dieu. Le moment de la récolte est celui où le maïs est mûr ; lorsque les croyants seront mûrs pour le ciel, alors le blé de la terre sera recueilli dans le grenier de Christ.
En effet, la « moisson » en référence aux justes, fruit de la bonne semence semée par le Sauveur et ses apôtres et ministres, aura une période pour être récoltée. Le temps auquel il est fait allusion ici est la fin du monde, lorsque les affaires de la terre seront sur le point de se terminer. Le dessein est de déclarer que le Rédempteur se rassemblera alors dans une grande et glorieuse moisson et, par cette assurance, soutiendra le cœur de son peuple en temps d’épreuve et de persécution.
Mais le texte dit qu’il recevra un ordre d’un ange. Quel est cet ange ? L’ange sortira ou proviendra du temple pour ainsi dire, de la présence immédiate de Dieu. Car le temple était considéré comme sa demeure unique. Donc cet ordre ne vient pas de l’ange, mais plutôt du Père.
En effet, le commandement a été porté directement de Dieu par l’ange au Messie, d’aller récolter la grande moisson du monde. Ce n’est pas un ordre de l’ange, mais un ordre de Dieu le Père au Fils. Ceci est conforme à toutes les représentations du Nouveau Testament, que le Fils, en tant que Messie ou Rédempteur, est subordonné au Père et accomplit le travail qui lui a été donné à faire.
On comprend ainsi que si l’humanité est soumise au Christ comme les sujets à l’égard de son roi, il demeure que c’est le Père seul qui a l’initiative de toute chose. Tout comme avec l’incarnation et la rédemption, le Père est aussi celui qui donnera le décret pour le jugement dernier.
Ainsi prions le Seigneur pour que nous puissions être prêts lors de la récolte des justes. Que le Saint-Esprit nous aide à faire la volonté du Fils de Dieu.