Méditation évangélique du vendredi de la 3è semaine de l’Avent

(Lc 1, 26-38)

  1. « Au sixième mois d’Élisabeth (…) »
    Le 1er verset de cet Évangile, comme tout le reste du récit, nous interpelle par sa précision et les détails intimistes qu’il comprend. C’est plutôt agréable pour le lecteur de disposer d’autant d’éléments dans un récit, notamment celui de l’Annonciation. Il est facile de s’y projeter, d’y trouver une place et de regarder de près ce qui s’y passe.

L’évocation de la période, des noms de chaque protagoniste, des différentes villes, des endroits, et même de l’état d’esprit et de la condition des personnages évoqués, bref, le soin apporté aux détails rend ce récit biblique aussi vivant et actuel qu’il pouvait l’être il y a deux millénaires, ancrant les personnages dans une réalité humaine qui nous semble proche et familière.

Cette précision et la maîtrise des faits nous évoque aussi un trait du Créateur lui-même. Par sa toute-puissance, son omniscience, Dieu notre Père sait tout de nos personnes, de notre quotidien, du moindre détail de la vie de ses créatures : le temps, l’espace, le lieu, l’entourage, les sentiments, les craintes, les pensées ne lui sont pas inconnus. De son trône, le Seigneur regarde et voit chacun. Il sait où je me trouve à l’instant, il voit au plus profond de mes pensées. Il m’environne de sa présence, je ne suis jamais seul même si je l’oublie souvent.
« Tu me scrutes, Seigneur, et tu sais ! Tu sais quand je m’assois, quand je me lève, de très loin, tu pénètres mes pensées. Que je marche ou me repose, tu le vois, tous mes chemins te sont familiers. » (Ps 138, 1-3)

2.« Comment cela va-t-il se faire, puisque je ne connais pas d’homme ? »
Puisque Marie était promise à Joseph, l’on pourrait en déduire qu’il est naturel que naisse de ce mariage un enfant ! Mais, la question à l’ange semble reléguer l’éventualité que le messie à venir puisse être le fruit d’une union charnelle. Marie, connaissant les Écritures, fait ainsi montre d’une foi totale en celles-ci qui annonçaient la venue du messie : « Voici que la vierge est enceinte, elle enfantera un fils (…) » (Is 7, 14)

Marie ne doute point mais sa pudeur et sa docilité interrogent sur le mystère du « comment ». Ce questionnement met en lumière sa foi pure et profonde, une foi qui transcende les explications humaines et cherche à comprendre le mystère divin sans émettre de doute sur la parole qui lui est adressée. Cette réflexion nous rappelle que la foi implique souvent d’aller au-delà des réponses évidentes, de questionner non par manque de confiance, mais pour accueillir pleinement le mystère de Dieu avec humilité et ouverture.

Prière
Seigneur Jésus-Christ, donne-moi de reconnaître ta présence au quotidien dans chaque instant de ma vie; et aide-moi à te faire confiance.
Comme Marie, je veux te dire oui, avec une foi humble et docile. Un oui qui dépasse mes propres forces et mes propres certitudes pour bâtir ton Règne en me mettant au service de ma communauté.

Résolution
Imiter Marie dans la pudeur de ses paroles. Veiller à choisir des paroles bienveillantes et respectueuses dans mes échanges et conversations.

Bonne route vers Noël avec Marie !

P. Alain Mb., CSSp.

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