Un vendredi 13 + 1 pour la justice gabonaise en procès :

Doit-on cesser de croire en notre Justice ?
L’affaire défraie la chronique : la justice gabonaise est appelée à comparaître dans une vaste affaire de dépendance au pouvoir exécutif et de corruption active l’opposant à une certaine opinion publique nationale. En effet, la justice gabonaise est accusée de tous les maux et surtout de collusion avec les nouvelles autorités du pays, qui, comme naguère le pouvoir déchu, semblent ne pas vouloir garantir l’indépendance de la Justice au Gabon. Qu’en est-il ?
Bien que, la Justice Gabonaise bénéficie du doute et de la présomption d’innoncence, les requisitions des rédactions du paysage médiatique de la place sont sans appel :  » Les Gabonais ont le vertige à l’évocation devant la Cour de dizaines, voire des centaines de milliards de dolè que certaines personnes auraient détournées. Mais, leurs oreilles sifflent à l’annonce des verdicts. Nombre de compatriotes sont naturellement déçus par les verdicts prononcés. Ils sont même scandalisés d’apprendre que certains aui affichaient par le passé leurs frasques avec l’argent publc, sont non-coupables par manque de preuves et, donc, déclarés libres » s’indigne le billet Makaya de L’UNION de ce vendredi 14 juin 2024.
La Loupe de ce même vendredi 14 juin 2024 est encore plus acerbe : « Bla : bégaiement de la Justice », « toujours la même justice à deux vitesses »,  » il faut reconcilier les gabonais entre eux; en étant équitable avec tout le monde », « Flagrant délit d’une Justice en accodéon sous la Transition ». La loupe enfonce encore le clou : « De nombreux gabonais se sont interrogés sur la libération arbitraire de nombreuses personnes incarcérées sous le régime déchu. Si les prisonniers d’opinion méritient la liberté inconditionnelle, d’autres prisonniers méritaient de justes procès », « Le Palais de justice se déplace-t-il vers celui du Bord de mer ? » « Restauration de la Justice : Véritable gageure à l’heure de la Transition . . . »
La remise en cause de l’indépendance de la Justice gabonaise et la corruption à grande échelle qui, dit-on, règne dans les milieux judiciares sont au coeur de tous les débats de presse et de troittoir, ces temps-ci. Doutes persistants, en dépit du démenti apporté par le Ministre de la Justice, le 07 Juin 2024 dernier, au sujet de la révélation de Jeune Afrique sur un présumé deal, au palais de la Présidence de la République, au sujet de la libération prochaine de la famille Bongo; notamment Sylvia et Noureddin Bongo. Les pesanteurs d’hier semblent continuer à plomber le fonctionnement de la justice à l’ère du CTRI.
Cependant, tirant les leçons de l’histoire, un autre journal apporte un bémol à ce requisitoire médiatique contre notre Justice. Il s’agit du journal Le Temps, dans sa livraison du vendredi 14 juin 2024 : « Ne pas confondre vengeance et justice. La vengeance n’est pas la justice. Une vengeance trop exacerbée mène à une autre violence qui engendrera elle-même uune illégitimité et une illégalité. » Quant aux pseudo-révélations de Jeune Afrique, Le Temps donne son avis : « Le journal panafricain Jeune Afrique est coutumier des faits. Habitué à fréquenter les Palais présidentiels africains, ce dernier ne lâche pas une occasion pour venir en aide à ses anciens « bons clients ». En divulguant les contours d’un improbable deal entre le Président de la Transition et la famille Bongo, l’Hebdomadaire montre, s’il était encore besoin, son camp »
Que dit la sagesse séculaire de l’Eglise au coeur de ce procès médiatique pour ou contre la Justice Gabonaise ?
 » Amour et vérité se rencontrent, justice et paix s’embrassent ; la vérité germera de la terre et du ciel se penchera la justice  » (Ps 84, 11-12). Depuis des siècles, en effet, l’Eglise enseigne un ordre social qui place la dignité de la personne humaine au centre de toutes les préoccupations morales, sociales, politiques et économiques. Selon les termes du Compedium de la Doctrine Sociale de l’Eglise, il s’agit de défendre « un humanisme intégral et solidaire, capable d’animer un nouvel ordre social, économique et politique, fondé sur la dignité et sur la liberté de toute personne humaine, à mettre en oeuvre dans la paix, dans la justice et dans la solidaririté (DSE, n° 19) ».
En prenant le pouvoir le 30 août 2023, les autorités du CTRI se sont clairement positionnées contre les règlements de comptes sommaires et les chasses aux sorcières. Toute justice doit s’appliquer en tenant compte du devoir cardinal de la préservation de la paix, de la cohésion sociale et de l’unité nationale. « Justice et paix s’embrassent » : sans ce préalable, la justice peut rapidement devenir une violence et une injustice ! La sagesse séculaire de l’Eglise conseille de toujours tenir les deux couples ensemble : « Justice et Paix; Vérité et Amour » pour un nouvel ordre social expurgé de toutes velléités de ressentiments et de désir bestial de violence et de vengeance !
La Rédaction

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