Lundi de la 15ème Semaine du Temps Ordinaire, Année B.

Pour aujourd’hui, je me propose de méditer avec vous, le livre du Prophète Isaïe, singulièrement en son premier chapitre, le verset 17, où nous voyons le bien avoir pour source l’apprentissage et l’habitude : « Apprenez à faire le bien : recherchez le droit, mettez au pas l’oppresseur, rendez justice à l’orphelin, défendez la cause de la veuve » (Isaïe 1, 17).

Dans ce premier chapitre, il s’agit d’une prophétie adressée à Juda et Jérusalem. Elle est prononcée sous quatre rois, dont trois (Ozias, Ézéchias, Jotham) ont « fait ce qui est droit aux yeux du Seigneur » (2 Ch 26, 4 ; 27, 2 ; 29, 2) et un seul non (28, 1). Mais, bons ou mauvais, l’état de Juda et de Jérusalem sous leurs règnes n’a pas changé, comme le montre tout ce premier chapitre, et même la suite du prophète. Ce qui est dit ici s’adresse non aux rois seuls mais au peuple. Elle s’adresse à un peuple qui a perdu le sens des valeurs surtout de la pratique du bien. Car ce que la loi exigeait du peuple d’Israël, c’était de cesser de mal faire et d’apprendre à bien faire, et avant toute chose à marcher dans l’amour du prochain.

En effet, le peuple est plongé dans le péché au point de plus être capable de faire le bien à ceux qui étaient les bénéficiaires préférentiels : la veuve, l’orphelin et l’étranger. Alors, devant un tel désordre moral et éthique, le prophète Isaïe invite le peuple à se réapproprier les valeurs divines. Le chemin qu’il prépose est celui de l’école du bien : les fils d’Israël doivent se mettre à l’école, prendre les cahiers pour écrire et apprendre comment faire le bien. Car selon Isaïe, les hommes ignorent naturellement faire de bien, ils n’ont aucune connaissance. Il ne veut pas non plus qu’ils soient habitués à faire du mal, mais plutôt apprendre à se faire le bien d’eux-mêmes. Mais le Seigneur peut leur apprendre à profiter, et de lui, ils devraient demander la sagesse et désirer, sous l’influence de sa grâce, d’apprendre à maintenir de bonnes œuvres pour les utilisations nécessaires. En particulier, pour faire des actes de bienfaisance à tous les hommes, et surtout aux opprimés.

Autrement dit, le prophète leur enjoint de devenir habiles dans les actes de bonté en les suppliant d’apprendre cela. Il les aborde comme des érudits qui n’avaient pas encore appris leurs premières leçons. Et s’ils étudient leurs leçons comme les élèves ou les étudiants, ils feront corps avec celles-ci et le bien deviendra pour eux une habitude. Car à l’école ou à l’université, on fait les exercices et les travaux dirigés par développer chez l’apprenant l’habitude et la capacité à résoudre le problème posé. C’est ainsi que la récitation de certains théorèmes deviennent naturelle chez les apprenants.

On comprend ainsi que faire le bien et être capable des actes de bonté ne sont pas toujours des œuvres naturelles pour l’homme. Car ils découlent de l’apprentissage et de la pratique répétée (l’habitude). En d’autres termes, c’est en s’efforçant de faire le bien quotidiennement que l’homme deviendra un pratiquant de la bonté divine.

Ainsi prions le Seigneur, afin que nous sachions nous mettre à l’école de la pratique quotidienne du bien pour être capable de bonté. Que le Saint-Esprit nous aide à faire chaque jour le bien autour de nous.

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