
La rédaction du journal Le Chemin a apprécié l’homélie prononcée par le Père Serge-Patrick Mabickassa, responsable de la Maison Catholique des Médias au cours de la traditionnelle célébration eucharistique de 12h30. Elle porte sur la famille . Nous vous la proposons:
29 octobre 2024
Méditation
» Tu te nourriras du travail de tes mains : Heureux es-tu ! À toi, le bonheur ! «
Chers frères et soeurs, bien-aimés dans le Christ, les textes de ce mardi de la 30ème semaine du temps ordinaire, année paire, nous amènent à nous poser cette question inspirée par le psaume 127 : « Comment sera béni l’homme qui craint le Seigneur » ? Ce qui est dit pour l’homme ici l’est également pour la femme : « Comment sera bénie la femme qui craint le Seigneur » ?
L’homme ou la femme qui craint le Seigneur est béni, tout d’abord, dans et par son travail : » Tu te nourriras du travail de tes mains : Heureux es-tu ! À toi, le bonheur ! » Effectivement, la dignité humaine repose fondamentalement sur le travail. Un travail décent qui garantit des revenus convenables, assure des droits et la stabilité familiale, le développement personnel, l’équité et l’égalité des chances entre les hommes et les femmes.
En suite, Dieu bénit l’homme par la femme et les enfants. Il en est de même pour la femme. Elle est bénie par son époux et par ses enfants : « Ta femme sera dans ta maison comme une vigne généreuse, et tes fils, autour de la table, comme des plants d’olivier. » La famille est une bénédiction divine. Un homme ou une femme qui a trouvé grâce auprès du Seigneur est féconde et richement bénie. Car les plants d’olivier symbolisent ici beaucoup de choses parmi lesquelles l’espérance, la fécondité, la prospérité, la santé, la longévité et le bonheur.
Oui, chers frères et soeurs, l’institution familiale mérite d’être protégée contre diverses menaces, notamment l’homosexualité, les divorces, les unions libres qui durent une éternité sans réels projets de mariage et de stabilité familiale, les violences conjugales et les relations toxiques entre les hommes et les femmes, les avortements et l’abandon des enfants, sans parler du phénomène des familles monoparentales dirigées par des femmes abandonnées à elles-mêmes, etc.
Pour corriger ces menaces, Saint Paul s’adresse aux hommes et aux femmes dans la première lecture tirée de la lettre aux Ephésiens : » Frères, par respect pour le Christ, soyez soumis les uns aux autres ; les femmes, à leur mari, comme au Seigneur Jésus ; car, pour la femme, le mari est la tête, tout comme, pour l’Église, le Christ est la tête …Vous, les hommes, aimez votre femme à l’exemple du Christ : il a aimé l’Église, il s’est livré lui-même pour elle, afin de la rendre sainte en la purifiant par le bain de l’eau baptismale … »
Bien-aimés dans le Christ, entre l’an 80 et l’an 100, dates probables de la rédaction de l’épître aux Ephésiens, la question de la masculinité positive est déjà abordée par Saint Paul. L’homme ne doit pas être un boureau ou un dictateur pour sa femme. Il doit l’aimer comme son propre corps et être capable de se livrer ou de se sacrifier pour elle. Il doit prendre soin d’elle et la garder sans tâche et sans ride, belle et resplendissante aussi bien sur les plans physiques que spirituel.
A son tour la femme doit être un motif de joie et de bénédiction pour son homme et lui reconnaître son rôle de tête de la famille : « Ta femme sera dans ta maison comme une vigne généreuse, et tes fils, autour de la table, comme des plants d’olivier. »
Enfin, l’évangile de Luc que nous avons entendu, révèle aux familles une vérité fondamentale : les grandes choses commencent toujours petitement. Rien ne sert de courir, l’essentiel c’est de partir à point. Mais, partir à point de quoi ? Il faut partir à point de la foi comparable à la graine de moutarde et au levain enfoui dans la pâte. Et ceci s’adresse spécialement aux jeunes couples. Libérez-vous de tous complexes ! Construisez votre vie de famille sur la foi, l’espérance et la charité ainsi que sur l’echange de consentement. Car ce que vous semez ainsi grandira jusqu’à devenir l’arbre le plus grand du jardin de l’Amour . Les grands destins commencent toujours petitement et discrètement et parfois dansla soffrance et les épreuves. Le psaume 125 dit : » il s’en va, il s’en va en pleurant, il jette la semence ; il s’en vient, il s’en vient dans la joie, il rapporte les gerbes. «
Prions les uns pour les autres. Prions pour les familles, pour l’amour et pour les époux. Demandons aux Seigneur de nous donner de saintes familles chrétiennes et d’accorder la fécondité aux femmes et aux hommes stériles comme il l’a accordé aux couples Sara et Abraham, Elisabeth et Zacharie.
Voilà comment sera béni
l’homme qui craint le Seigneur.
De Sion, que le Seigneur te bénisse !
Tu verras le bonheur de Jérusalem tous les jours de ta vie. Amen !